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Sud Quotidien | Sénégal | 07/06/2006 | Lire l'article original
"Jusqu'à ces dernières années il n'existait aucun médicament prometteur contre le cancer du rein métastasé", souligne le Dr. Gary Hudes, un cancérologue du centre du cancer Fox Chase à Philadelphie (Pennsylvanie, est) et responsable du dernier essai clinique sur le Temsirolimus, un de ces nouveaux traitements moléculaires. Il en a présenté les résultats dimanche au 42e congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (Ascoo) réuni à Atlanta (Georgie, sud) du 2 au 5 juin. Le Temsirolimus, du laboratoire américain Wyeth, a allongé de plus de 49% (10,9 mois contre 7,3 mois) la vie de cancéreux du rein dont le pronostic était le plus pessimiste. Deux autres nouveaux médicaments du même type agissant sur la croissance du cancer rénal ont déjà été approuvés ces derniers mois par la Fda (Food and Drud Administration), l'autorité américaine de réglementation des médicaments. Il s'agit du Sutent de Pfizer et du Nexavar produit par le groupe pharmaceutique allemand Bayer AG et américain Onyx. Le cancer du rein souvent ne répond pas à la chimiothérapie qui détruit des cellules malignes dans de nombreux autres cancers, laissant aux médecins depuis plus de vingt ans comme seule option des traitements pour doper le système immunitaire du malade afin de retarder le plus longtemps possible la progression de la maladie. "Ces nouveaux traitements sont vraiment emballant car il n'existe aucune arme efficace contre le cancer du rein avancé", ajouté le Dr. Robert Motzer, du centre sur le cancer de Memorial Sloan-Kettering à New York et responsable de l'essai clinique avec le Sutent.
Le succès obtenu contre ce type de cancer avec ces traitements ciblant les mécanismes génétiques et biochimiques des cellules cancéreuses sont un bon indicateur de leur potentiel, estiment des cardiologues. "Généralement en cancérologie si des médicaments marchent sur des malades ayant le pire des pronostics ils peuvent au moins avoir la même efficacité pour ceux dont le pronostic est meilleur", relève le Dr. Hudes. Ces traitements ne sont pas encore capables d'éliminer la maladie mais "peuvent la contrôler pendant assez longtemps", selon ce cancérologue. Le Sutent et le Temsirolimus bloquent des protéines clé de la croissance des vaisseaux sanguins dont dépend la survie des cellules cancéreuses. En combinant ces "armes intelligentes" il est aussi possible de frapper encore plus de mécanismes vitaux de la cellule cancéreuse comme l'ont montré des études cliniques présentées à l'Asco. La combinaison du TyKerb du groupe britannique GlaxoSmithKline et de la Xeloda du suisse Roche a nettement ralenti la progression de cancers du sein des femmes ne répondant plus à l'Herceptine, souvent efficace pour bloquer la production de la protéine HER-2 liée au développement d'un cancer du sein dans 20 à 25% des cas.
Le Tykerb a freiné la tumeur en agissant contre la production élevée d'Egfr (epidermal growth factor receptor), une protéine jouant un rôle multiple dans la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses. On peut ainsi combiner un agent bloquant le développement de vaisseaux sanguins nourrissant la cellule cancéreuse avec une autre molécule capable de reprogrammer cette même cellule pour qu'elle s'auto-détruise. "Tous les modèles (informatiques) chimiques montrent que les combinaisons d'agents moléculaires sont supérieures...", a souligné à l'Asco le Dr. Jose Baselga de l'hôpital universitaire Vall d'Hebron de Barcelone (Espagne).
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