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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6609 - Août/Septembre 2019 - pages 449-464
Auteurs : A.A. Bita Fouda, JA-D Ondoua Ada, l.J. Owona Manga, A. Nkanda A, J.C. Mballa Amougou, C.C. Ngoule, D. Van-di, A. Mouelle Sone - Cameroun
Introduction : Au Cameroun, les cancers gynécologiques et mammaires constituent un problème majeur de santé publique avec plus de 50% de mortalité. L’objectif de cette étude était d’analyser l’accessibilité des médicaments anticancéreux pour le traitement des cancers gynéco-mammaires dans les villes de Yaoundé et de Douala au Cameroun.
Matériels et méthode : L’étude était transversale. Les participants interviewés étaient 34 pharmaciens et 218 patientes. L’accessibilité a été analysée avec la méthode standard de l’OMS/HAI. Les tests du Chi deux et ANOVA ont été utilisés pour déterminer l’existence d’association entre l’irrégularité de prise de cures de chimiothérapie et les variables qualitatives de l’étude. Le seuil de signification était de 5%.
Résultats : Dans les sous-secteurs public et privé, les médicaments anticancéreux pour le traitement des cancers gynéco-mammaires étaient disponibles avec une accessibilité physique de générique dans le panier de 22,5% dans le public et 70% et 52,5 % respectivement de génériques et spécialités dans le privé. Ces médicaments anticancéreux étaient onéreux dans les deux sous-secteurs. Cependant, plus onéreux dans les officines privées (p < 0.005) et globalement 61,7% des patientes étaient limitées par l’insuffisance de moyens financiers. Globalement, 176 patientes (80,8%) achetaient leurs médicaments anticancéreux dans des officines privées. Soixante-et-un virgule sept pour cent (61,7%) des patientes ont manqué au moins une cure de chimiothérapie pour des raisons financières. La prise régulière de traitement était associée au coût élevé des médicaments anticancéreux (p = 0,001). L’étude a montré qu’il fallait de nombreux jours de travail (entre 86 et 344 jours) pour payer une traitement anti-cancéreux le traitement des cancers du col de l’utérus, de l’endomètre et des seins. En outre, l’accessibilité géographique était très faible car 91,28% des femmes résidaient à plus de 5 km d’une pharmacie.
Conclusion : Les médicaments anticancéreux administrés dans la prise en charge des cancers gynéco-mammaires dans les villes de Yaoundé et Douala n’étaient pas accessibles aux patientes.
Introduction: In Cameroon, gynecological and breast cancers are a major public health problem with more than 50% mortality. The objective of this study was to analyze the accessibility of anticancer drugs for the treatment of gynecological and mammary cancers in the cities of Yaounde and Douala in Cameroon.
Materials and method: The study was cross-sectional. The participants interviewed for this study were 34 pharmacists and 218 patients. Accessibility was analyzed with the standard WHO/HAI method. Chi-square and ANOVA tests were used to determine the existence of an association between the number of missed cures, the irregularity of chemotherapy treatment and the qualitative variables of the study. The significance level was 5%.
Results: In the public and private sub-sectors, anticancer drugs for the treatment of gynecologic breast cancers were available with physical accessibility of generic in the 22.5% public basket and 70% and 52.5%, respectively, of generic drugs. and specialties in the private sector. These anticancer drugs were expensive in both sub-sectors. However, more expensive in private pharmacies (p < 0.005) and overall 61.7% of patients were limited by insufficient financial means. Overall, 176 patients (80.8%) bought their anti-cancer drugs in private pharmacies. Sixty-one dot seven percent (61.7%) of patients missed at least one chemotherapy treatment for financial reasons. Regular treatment was associated with the high cost of anti-cancer drugs (p = 0.001). The study showed that it took many days of work (between 86 and 344 days) to pay for cancer treatment for cancer of the cervix, endometrium and breast. In addition, geographic accessibility was very low as 91.28% of women lived more than 5km from a pharmacy.
Conclusion: Anti-cancer drugs administered in the management of gynecologic breast cancer in the cities of Yaoundé and Douala were not accessible to patients.
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