Résumé

Introduction : La dépigmentation volontaire de la peau est très répandue en Afrique. Cependant ce phénomène sociétal ne cesse de s’accentuer dans les couches de la population sénégalaise et les plus instruites ne sont pas épargnées. Cette étude se propose d’étudier la perception de la dépigmentation volontaire de la peau chez les étudiantes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), d’étudier les motivations à la pratique de la dépigmentation volontaire de la peau et les connaissances sur les complications.
Méthode : Etude descriptive transversale, s’appuyant sur un questionnaire partagé avec 192 étudiantes, âgées de 17 à 32 ans et issues de toutes les facultés de l’UCAD.
Résultats : Notre étude a trouvé une prévalence de 51,3% des étudiantes qui s’adonnaient à cette pratique. Cinquante-quatre virgule sept pour cent y ont trouvé un moyen d’accéder à la beauté alors que les complications les plus citées étaient les brûlures de la peau pour 54,1%, les vergetures irréversibles (30,2%), les allergies cutanées (18,7%), les lésions cutanées (14%) et les cancers de la peau (2%).
Conclusion : Pour une meilleure promotion de la santé et dans l’objectif d’une meilleure stratégie préventive contre la dépigmentation volontaire de la peau, une meilleure perception des étudiantes qui représentent une importante partie de la jeunesse sénégalaise, est fondamentale

Summary
Study of the perception voluntary depigmentation of the skin among students of Cheikh Anta Diop University of Dakar

Introduction: Voluntary depigmentation of the skin is very widespread in Africa. However, this societal phenomenon continues to increase in these layers of the Senegalese population and the most educated are not spared. This study aims to study the perception of voluntary depigmentation of the skin among female students at Cheikh Anta Diop University (UCAD) in Dakar, to study the motivations for the practice of voluntary depigmentation of the skin and knowledge of the complications.
Method: Cross-sectional descriptive study, based on a questionnaire shared with 192 female students, aged 17 to 32 and from all UCAD faculties.
Results: Our study found a prevalence of 51.3% of students who engaged in this practice. Fifty-for dot seven percent found a way to access beauty while the most cited complications were burns of the skin for 54.1%, irreversible stretch marks (30.2%), skin allergies (18.7%), skin lesions (14%) and skin cancers (2%).
Conclusion: For a better promotion of health and with the aim of a better preventive strategy against the voluntary depigmentation of the skin, a better perception of female students, who represent an important part of Senegalese youth is fundamental.