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Publié dans Médecine d'Afrique francophone 7111 - Novembre 2024 - pages 681-690
Auteurs : A.V. Gamamou, L.R. Gnammi, A. Cherif, A. Kolié, K. Daouda, M.D. Bah, T.M. Oury Diallo, A.B. Diallo, I. Bah, O.R. Bah - Guinée
Introduction : Le rein unique anatomique est une anomalie de nombre du rein caractérisé par la présence d’un seul rein soit congénital ou acquis après une chirurgie (néphrectomie). L’objectif de notre étude était de décrire le profil clinique et analyser la prise en charge des pathologies urologiques chirurgicales chez les patients ayant un rein unique anatomique.
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive à collecte rétrospective, du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2023, au service d’urologie de l’hôpital universitaire de Conakry. Nous avons inclus tous les patients ayant un rein unique anatomique et qui ont présenté une pathologie urologique chirurgicale, dont les dossiers ont été retrouvés dans les archives de l’hôpital.
Résultats : Nous avons colligé 32 dossiers de patients présentant une pathologie urologique chirurgicale sur un rein unique anatomique. La majorité de nos patients était de sexe masculin 66,66% contre 33,34% de sexe féminin. L’âge moyen de nos patients était de 55,55 ans avec des extrême de 20 ans et 72 ans. Le principal motif de consultation était la rétention d’urine vésicale (n = 18), suivi des symptômes du bas appareil urinaire (n = 6), des douleurs lombaires (n = 6), et oligo-anurie (n = 2). Le rein unique était congénital chez 9,38% de nos patients et acquis dans 90,62% des cas. Les patients ayant un rein unique acquis avait un antécédent de néphrectomie réalisée pour anomalies de la jonction pyélo-urétérale décompensée 41,37%. La majorité de nos patients (93,75%) avaient une diurèse conservée (1500 ml-2000 ml/24h) contre 6,25% qui présentaient une anurie (diurèse ≤ 300 ml/24 h). Les pathologies tumorales 43,75% (n = 14) et lithiasiques 25% (n = 8) étaient les plus représentées. Le rein unique comportait une dilatation des cavités pyélocalicielles à l’échographie dans 25% des cas. La créatinémie moyenne avant le traitement était de 108,28 µmol/l et 31,25% (n = 10) patients présentaient une élévation de la créatininémie. En urgence le cathétérisme urétral, le cathétérisme sus-pubien et la montée de sonde JJ ont été les gestes réalisés soit respectivement 46,87%, 12,5% et 6,25%. En dehors de l’urgence, la chirurgie endoscopique avait dominé la prise en charge (71,87%) contre la chirurgie à ciel ouvert (28,13%).
Conclusion : Les pathologies urologiques chirurgicales sur rein unique anatomique sont majoritairement tumorales et lithiasiques, et siègent à tous les niveaux sur la voie excrétrice. Elles peuvent avoir un caractère urgent et leur prise en charge est dominée par les interventions endoscopiques.
Introduction: The anatomical single kidney is an anomaly in the number of kidneys characterized by the presence of a single kidney, either congenital or acquired after surgery (nephrectomy). The aim of our study was to describe the clinical profile and analyze the management of surgical urological pathologies in patients with a single anatomical kidney.
Material and methods: We conducted a retrospective descriptive study from January 1st, 2014, to December 31st, 2023, in the urology department of Conakry University Hospital. We included all patients with a single anatomical kidney who presented surgical urological pathology, whose records were found in the hospital archives.
Results: We collected 32 records of patients with urological pathology who had undergone surgery on a single anatomical kidney. The majority of our patients were male (66.66%) and female (33.34%).The mean age of our patients was 55.55 years, ranging from 20 to 72 years. The main reason for consultation was bladder retention (n = 18), followed by lower urinary tract symptoms (n = 6), back pain (n = 6), and oligoanuria (n = 2). The single kidney was congenital in 9.38% of our patients and acquired in 90.62% of cases. Patients with an acquired single kidney had a history of nephrectomy for decompensated pyeloureteral junction anomalies (41.37%). The majority of our patients (93.75%) had preserved diuresis (1500 ml-2000 ml/24h) compared with 6.25% who had anuria (diuresis ≤ 300 ml/24h). Tumour pathologies (43.75%, n = 14) and lithiasis (25%, n = 8) were the most common. The single kidney showed dilatation of the pyelocalic cavities on ultrasound in 25% of cases. The mean creatinine level before treatment was 108.28 µmol/l and 31.25% (n = 10) of patients had elevated creatinine levels. In emergencies, urethral catheterization, suprapubic catheterization and JJ catheter insertion were the procedures performed (46.87%, 12.5% and 6.25% respectively). Outside emergencies, endoscopic surgery dominated management (71.87%) compared with open surgery (28.13%).
Conclusion: Surgical urological pathologies in a single anatomical kidney are predominantly tumour and lithiasis and occur at all levels of the excretory tract. They may be urgent in nature, and their management is dominated by endoscopic procedures.
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