19/12/2024 - Iwacu - Burundi
Ces derniers temps, le Centre hospitalier-universitaire de Kamenge appelé hôpital roi Khaled fait face à une grande affluence des femmes venant accoucher. Mais hélas, son service Maternité n'a pas de chambres et de lits suffisants pour pouvoir les accueillir toutes. Dans le couloir du bloc opératoire de la Maternité, des femmes venant d'être opérées sont sur leurs lits dans le couloir. La mère et le nouveau-né sont exposés aux regards de tous les gens qui y passent. Le directeur y va avec son explication.
Nous sommes le samedi 7 décembre 2024 à l'hôpital Roi Khaled dans la commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Les femmes s'entassent ici et là dans le couloir du bloc opératoire de la Maternité à cause du manque de chambres. Il n'y a pas d'intimité pour la mère et le nouveau-né. Des hommes sont assis sur un banc.
A côté, une femme assise dans un fauteuil roulant est en train d'allaiter son nouveau-né. Trois femmes qui ont accouché par césarienne dorment dans le couloir. Celles qui accouchent par voie basse doivent directement rentrer parce qu'il n'y a pas de place pour elles. Il se remarque aussi des garde-malades fatigués puisqu'ils ont été obligés de passer toute une nuit blanche assis, faute de trouver un endroit où s'allonger.
« Il n'y a pas de chambre disponible. Elles sont toutes remplies. C'est pourquoi il y a des lits dans le couloir. Il arrive même qu'elles dorment par terre. L'accouchée que j'ai accompagnée a été opérée hier et maintenant son lit est positionné dans le couloir », témoigne une garde-malade. Et d'ajouter qu'elle est là depuis mercredi. Elle a ainsi assisté à des situations anormales. « J'ai vu des femmes venant d'accoucher par voie basse étaler des couvertures par terre pour dormir à même le sol », rapporte-t-elle.
Une femme assise à côté d'elle raconte ce qui est arrivé à sa belle-sœur la semaine d'avant. « Ma belle-sœur en venant accoucher ici a dû emprunter un petit matelas chez une personne de sa localité hospitalisée ici en Chirurgie interne », dit-elle.
Conformément à la politique de la gratuité des soins pour les mères qui accouchent dans des structures de soins et les enfants de moins de 5 ans, en temps normal, les femmes qui accouchent dorment dans des salles communes prévues à cet effet. Mais, ces salles sont, elles aussi aujourd'hui pleines au CHUK. Une personne passe à peine à travers cette salle. Les autres chambres de la Maternité disponibles coûtent 10 000 Fbu par nuitée...
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