Le Mpox, ou Monkeypox, aussi appelée variole du singe, a été détectée en Guinée. Il s’agit d’une infection virale, accompagnée d’éruptions cutanées. La plupart des malades guérissent en quelques semaines, mais la maladie reste contagieuse et nécessite une vigilance accrue. Pour mieux cerner cette pathologie, un reporter de Guineematin.com a donné la parole au Dr Taliby Dos Camara, microbiologiste, enseignant-chercheur. Dans son intervention, le médecin a apporté des précisions sur ses causes, ses symptômes, ses modes de transmission et les mesures de prévention.

D’entrée, Dr Taliby Dos Camara a décrit les symptômes de la variole du singe, qui ne sont pas toujours faciles à détecter. « Les symptômes apparaissent généralement entre 7 et 10 jours après l’exposition des personnes au virus de la variole simienne. Celle-ci est caractérisée par une éruption cutanée. L’éruption cutanée due au virus simien peut être douloureuse et capable de toucher toutes les parties du corps, principalement le visage, la bouche, les bras, les jambes, les mains et les pieds ainsi que l’anus, le rectum et les organes génitaux. Voici des symptômes généraux qui peuvent accompagner l’éruption cutanée comme la fièvre, les frissons, les maux de tête, l’épuisement ou la lassitude, les ganglions lymphatiques enflés, les douleurs dorsales, articulaires et même musculaires. Parfois, les personnes infectées ne remarquent pas d’éruptions cutanées, mais elles peuvent toutefois avoir un mal de gorge ou une douleur au rectum. Les personnes deviennent contagieuses dès l’apparition des premiers symptômes jusqu’à ce que les croûtes tombent d’elles-mêmes et que la peau soit complètement guérie », a-t-il expliqué.

À la question de savoir quels en sont les modes de transmission, le spécialiste est formel. La proximité avec une personne infectée est le principal facteur de risque. « Comme plusieurs maladies à transmission directe, la Mpox se transmet principalement par contact étroit avec une personne infectée, que ce soit par contact direct avec les lésions cutanées, les croûtes, les fluides corporels (salive, sang, sperme), ou les muqueuses (bouche, anus). La Mpox peut également se transmettre indirectement par l’intermédiaire des objets et des surfaces contaminés comme le sol, le linge de lit ou les vêtements d’une personne malade. Il s’agit principalement des personnes en contact étroit avec des individus infectés lors des relations sexuelles. Bien que les virus aient une affinité avec les cellules cutanées, les cellules des muqueuses peuvent être également infectées. C’est ce qui fait des relations sexuelles un risque de transmission du virus de la Mpox. Aussi, les voyages dans les zones endémiques et le contact avec des animaux sauvages constituent également des facteurs de risque de contamination », a martelé le médecin.

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