04/07/2025 - L'express de Madagascar - Madagascar
Le gouvernement malgache persiste et signe l’interdiction de l’interruption thérapeutique de grossesse. Cet acte médical continue pourtant d’être pratiqué dans le silence.
Haromalala, âgée de 37 ans, a récemment subi une interruption de grossesse. Au début du mois de juin, sa gynécologue lui a prescrit des médicaments pour mettre fin à une gestation de huit semaines d’aménorrhée.
« J’ai effectué une première échographie le 15 mai. Le médecin m’a demandé de revenir quinze jours plus tard pour confirmer la grossesse. Entre-temps, des taches marron sont apparues sur mes sous-vêtements. Un médecin du Centre de santé de base (CSB) de notre quartier m’a recommandé un repos strict au lit, en attendant le prochain rendez-vous d’échographie. Lors de cette deuxième échographie, ma gynécologue m’a expliqué que la grossesse ne pouvait pas être poursuivie, car l’embryon ne se développait pas, voire régressait », a-t-elle témoigné, hier.
Bien qu’aucun texte juridique ne l’autorise, l’interruption de grossesse pour des pathologies maternelles menaçant la vie de la femme est une pratique courante à Madagascar, notamment dans les hôpitaux publics, selon le Collège malgache des gynécologues obstétriciens (Comago). Un gynécologue d’une grande maternité à Antananarivo affirme que cet acte médical reste fréquent, sans en préciser les chiffres.
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