23/09/2025 - Iwacu - Burundi
Au Burundi, l’allaitement reste un défi de taille pour les femmes vivant avec le VIH-sida. Dans la commune Rumonge, les mères allaitantes séropositives témoignent d’un quotidien marqué par la peur de contaminer leur bébé, le manque de soutien, la pauvreté et la rareté des médicaments essentiels.
Du 8 au 12 septembre 2025, le Burundi a célébré la semaine mondiale de l’allaitement maternel sous le thème : « Donner la priorité à l’allaitement maternel, créer des systèmes de soutien durables ». Un message qui trouve une résonance particulière chez les femmes allaitantes séropositives de la commune Rumonge, en province de Burunga.
A.M, âgée de 36 ans, témoigne de son quotidien. Pour une femme vivant avec le VIH, « l’arrivée d’un bébé représente une série de défis ». L’allaitement devient d’abord une source d’angoisse. Il faut nourrir l’enfant exclusivement au sein, sans eau ni autre aliment car, la moindre erreur peut accroître le risque de contamination. Or, beaucoup de mères n’ont pas de moyens pour acheter du lait en poudre lorsque l’allaitement n’est pas possible.
Pour elle, l’accès aux médicaments constitue un autre problème majeur. « Le bactrim est devenu inabordable. » Il s’achète à 10 000 FBu dans les pharmacies. L’enfant doit en consommer deux fois par jour, de l’âge d’un mois et demi jusqu’à un an. « Ces dépenses hebdomadaires nous pèsent lourdement dans un contexte de précarité. Les six premiers mois sont particulièrement éprouvants. »
Elle souligne en outre que le manque de soutien des conjoints accentue ces difficultés. Dans certains foyers, les hommes rejettent la responsabilité sur leurs épouses.
Parfois, ils découvrent la séropositivité de leur femme après une grossesse et réagissent violemment alors que ce sont eux qui ont transmis le virus.
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