26/09/2025 - Adiac Congo - Congo-Brazzaville
La schizophrénie est une maladie différente de la folie. Si la seconde est celle de l’esprit, la première est liée aux troubles de comportement. Elle présente des signaux très alarmants que les familles ne doivent jamais négliger. Dans cette interview que Cendra Yoka, présidente de l’Association internationale renaissance (AIR), a bien voulu nous accorder, elle demande aux parents de se rapprocher du personnel médical avant de courir chez les serviteurs de Dieu pour des prières et des tisanes.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvez-vous nous parler de l’association que vous présidez ?
Cendra Yoka (C.Y.) : L’AIR a pour but la reconstruction des personnes victimes des violences psychologiques dans tous milieux professionnels. Elle contribue à l’évolution des questions mentales à l’échelle internationale, notamment en Europe, en Afrique.
L.D.B.C. : Vous avez organisé récemment une conférence sur la schizophrénie sur le thème « En parler c’est déjà se soigner mentalement ». Quelle était la motivation ?
C.Y. : Le but de cette conférence était de permettre à l’AIR de continuer dans la sensibilisation et la prévention contre ce fléau social qui nous touche tous. Parce que l’on peut avoir un frère ou une sœur qui est dans cette situation déplorable de pouvoir parler, de libérer la parole. Tout commençant par la parole, il faut informer les jeunes qui sont la relève de demain, qui sont les architectes d’un nouveau monde; sensibiliser les familles, parce que nous sommes tous les acteurs collectifs de cette cause. Avant de chercher à savoir ce que les institutions proposent, il faut que nous-mêmes puissions être conscients des premiers signaux sur cette maladie, afin de pouvoir en parler et accompagner au mieux les victimes qui sont nos parents.
L.D.B.C. : Pourquoi parlez-vous de vos tribulations à de votre résilience ?
C.Y. : Aujourd’hui, mon témoignage est mon outil de travail parce que je me sers de mon vécu. Je prends à bras-le-corps ce combat qui est ancré dans mon vécu, dans toutes les stigmatisations psychologiques que j’ai vécues et émotionnelles au sein de ma famille. Cela a été difficile au début car il y a trop de tabous, c’est très stéréotypé surtout dans une famille aussi large que la mienne. Mais il fallait que je me priorise, que je pense à moi.
Adresse
Téléphone
Revue MAF
Revue OST
Actualités
Rubriques spécialités
Webinaires
Espaces labos