Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le Faso | Burkina Faso | 09/09/2024 | Lire l'article original
La cigarette électronique est présentée comme une alternative plus saine au tabac classique et une aide pour le sevrage tabagique. Cependant, des spécialistes de la santé, comme le Professeur Georges Ouédraogo, mettent en garde contre ses dangers. Professeur titulaire en pneumologie et tabacologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou et responsable du premier centre de sevrage tabagique d’Afrique de l’Ouest, ouvert en mai 2017, ce pneumologue expérimenté explique que la cigarette électronique peut en réalité prolonger l’addiction au tabac. Interview.
Lefaso.net : Est-ce que l’unité de sevrage tabagique prend en compte les consommateurs de cigarette électronique ?
Pr Georges Ouédraogo : Nous ne faisons pas de différence. Quand vous venez ici, et que vous voulez être accompagné dans votre décision d’arrêter de consommer du tabac, nous prenons en charge presque toutes les formes de consommations de tabac. Le tabac fumé ou tabac non fumé, comme ça existe chez nous au Burkina à travers le tabac chiqué. Nous prenons en charge toutes ces personnes-là.
Est-ce que les gens fréquentent l’unité de sevrage du tabac ?
Les gens fréquentent l’unité. Mais à l’ouverture nous nous attendions à une foule de personnes qui allait venir. C’est pourquoi le ministre à l’époque a prévu que ce soit en dehors de Yalgado pour faciliter l’accès. Mais nous nous sommes rendus compte qu’il y a eu un engouement au début et actuellement on tourne autour de six personnes par semaine. Vous voyez que ça ne fait pas beaucoup. Environ six patients par semaine d’une manière régulière, c’est vrai qu’on a des pics par moment, puisque nous organisons des campagnes de sensibilisation où on peut recevoir dix personnes par jour. Cependant, les fréquentations ne sont pas comme nous l’aurions voulu parce que nous savons quand même que bon nombre de personnes ont besoin d’arrêter. Pour celles qui décident d’arrêter, c’est notre rôle de les aider et nous attendons que beaucoup plus de personnes viennent.
De votre constat les gens viennent d’eux-mêmes pour se faire prendre en charge au sein de votre unité ou sont orientés ?
Nous avons tendance à diviser la part en deux. Pour connaître et comprendre ça, nous posons la question : venez-vous de vous-mêmes ? Ou venez-vous parce que c’est votre entourage qui vous pousse à venir ou est-ce que c’est votre médecin traitant qui vous a orienté ici ? Et la plupart du temps c’est l’entourage, c’est le médecin, ça veut dire qu’il y a des signes extérieurs qui montrent que le tabac a un impact sur le consommateur. Donc son entourage ou le médecin l’oriente ici. Tout compte fait c’est lui seul qui décide puisque là, c’est à lui de venir de lui-même, et nous allons assurer la prise en charge.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux