Editeur : APIDPM Santé tropicale
Langue(s) de publication : Français
Edition papier : ISSN 0465-4668
Edition électronique : ISSN 2490-9971
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Aspects épidémiologiques et étiologiques des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques du sujet jeune au service de neurologie du Centre Hospitalier Universitaire de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire
A.D. Aka, C. Kadjo, F.D. Offoumou, C. Agbo-Panzo, N. Kouassi, M. Amon-Tanoh, C. Yapo-Ehounoud, A.C. Tanoh, E. Aka-Diarra, B. Assi - Côte d'Ivoire - pages 263-270
Auteurs : A.D. Aka, C. Kadjo, F.D. Offoumou, C. Agbo-Panzo, N. Kouassi, M. Amon-Tanoh, C. Yapo-Ehounoud, A.C. Tanoh, E. Aka-Diarra, B. Assi - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 263-270
Introduction : Les Accidents Vasculaires Cérébraux Hémorragiques (AVCH) surviennent davantage chez les jeunes et posent un problème de diagnostic étiologique et pronostique. L’objectif de notre étude était de définir les aspects épidémiologiques et étiologiques des AVCH du sujet jeune.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective menée de juillet 2022 à août 2023 au service de neurologie du CHU de Cocody sur les patients hospitalisés. Elle a inclus les patients âgés de 16 à 45 ans, avec un diagnostic d’AVCH au scanner cérébral. Les patients présentant un déficit neurologique d’origine traumatique et ceux ayant des hémorragies méningées ou ventriculaires sans lésion parenchymateuse, ont été exclus. Les données sociodémographiques, les facteurs de risque cardiovasculaires des patients et leurs bilans étiologiques ont été recueillis.
Résultats : Sur 686 patients hospitalisés, 198 avaient un AVCH. Parmi ceux-ci, 59 (29,8%) avaient un âge compris entre 16 à 45 ans. Leur âge moyen était de 39,61 ans, avec des extrêmes de 22 et 45 ans. Le sex-ratio était de 1,9. L’HTA était le principal facteur de risque (96%), suivi de l’alcoolisme chronique (32%) et du tabagisme (17%). L’hématome était profond dans 88% des cas, avec une cause hypertensive dans 83% des cas. L’angioscanner réalisé chez 51% des patients révélait une malformation vasculaire dans 2% des cas.
Discussion : Selon les données occidentales, les malformations vasculaires dominent les étiologies des AVCH du sujet jeune. Notre étude révèle une cause hypertensive.
Conclusion : L’HTA est la cause principale de l’accident vasculaire cérébral hémorragique du sujet jeune. Son dépistage et sa prise en charge doivent être précoce.
Introduction: Hemorrhagic strokes are more frequent among young people and pose a challenge in terms of etiological diagnosis and prognosis. The aim of our study was to define the epidemiological and etiological aspects of Hemorrhagic strokes in young adults.
Methodology: This was a prospective study conducted from July 2022 to August 2023 in the neurology department of the UTH of Cocody, focusing on hospitalized patients. It included patients aged 16 to 45 years with a diagnosis of hemorrhagic strokes confirmed by brain scan. Patients with neurologic deficits of traumatic origin and those with meningeal or ventricular hemorrhages without parenchymal lesions were excluded. Sociodemographic information, cardiovascular risk factors, and etiological assessments were collected.
Results: Out of 686 hospitalized patients, 198 had a hemorrhagic stroke. Of these, 59 (29.8%) were aged between 16 and 45 years. The average age was 39.61 years, with extremes ranging from 22 to 45 years. The sex ratio was of 1.9. Hypertension was the main risk factor (96%), followed by chronic alcoholism (32%) and smoking (17%). The location of hematoma was deep in 88% of cases, with a hypertensive cause in 83% of cases. The angioscanner performed on 51% of the patients revealed a vascular malformation in 2% of cases.
Discussion: According to Western data, vascular malformations dominate the etiology of hemorrhagic strokes in young adults. Our study, however, reveals hypertension as the leading cause.
Conclusion: Hypertension is the primary cause of hemorrhagic strokes in young adults. Early screening and management are essential.
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Pratique du quart d’heure sécurité en entreprise minière : intérêt perçu et contraintes chez les travailleurs du projet Boto au Sénégal
A.S. Sagna, M.D. Ndour, M.M Gueye, M.T.A. Fall - Sénégal - pages 271-280
Auteurs : A.S. Sagna, M.D. Ndour, M.M Gueye, M.T.A. Fall - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 271-280
Introduction : Le quart d’heure de sécurité, appelé MBA à Boto SA est une activité phare de prévention en entreprise. Elle mérite d’être évaluée dans toutes ses dimensions. L’objectif général de cette étude était d’évaluer la pratique du quart d’heure de sécurité des travailleurs du projet Boto dans une entreprise minière au Sénégal.
Matériel et méthode : Nous avons mené une étude prospective, observationnelle, descriptive et analytique du 1er mai 2024 au 15 juin 2024. Nous avons utilisé un questionnaire en ligne, envoyé à tous les travailleurs de Boto SA et administré le même questionnaire aux autres travailleurs présents dans la zone minière.
Résultats : Le taux de réponse au questionnaire était de 78,6 %. Parmi eux, 55,4% des travailleurs ont affirmé que le but du MBA est le partage d’informations et l’organisation du travail du jour. La durée serait de 15 minutes selon 76,6% des répondants. La structure du MBA doit comporter le réveil musculaire, le "safety share", la présentation d’un sujet hebdomadaire et l’annonce du programme du jour. Les travailleurs trouvent que le MBA est efficace dans la connaissance du danger, la réduction du risque d’accident (94,9%) et l’amélioration du climat social (90,2%). La contrainte majeure liée à la pratique du MBA était le temps et à la récurrence quotidienne
Conclusion : Les travailleurs perçoivent le MBA comme un outil de prévention pertinent, qui participe à une meilleure connaissance des dangers et une réduction du risque d’accident au travail. Ils proposent une meilleure adaptation des sujets de présentation. Le MBA devrait être généralisé dans cette forme à toutes les entreprises intervenant en milieu minier
Introduction: The 15-minutes Safety Meeting, also known as MBA at Boto SA, is a key prevention tool in companies. It deserves to be carefully evaluated. The main objective of this study was to evaluate the practice of the 15-minutes Safety Meeting among Boto workers in a mining company in Senegal.
Material and method: We conducted a prospective, observational, descriptive, and analytical survey from May 1st, 2024, to June 15th, 2024. An online questionnaire was sent to all Boto SA workers, and the same questionnaire was administered to other workers.
Results: 78.6% of the interviewees responded to the questionnaire. 55.4% of workers said that the purpose of the MBA is to share information and organize the day’s work. According to 76.6% of workers, the duration would be 15 minutes. The agenda of the MBA would include a muscle toning, a safety share, a presentation of a weekly topic, and an overview of the day’s work program. Workers find the MBA to be effective in fostering hazard awareness, reducing the risk of accidents (94.9%), and enhancing the social atmosphere in the company (90.2%). The major constraint of the MBA is related to time and to the daily routine.
Conclusion: Workers perceive the MBA as a relevant prevention tool, contributing to hazard awareness, and reducing the risk of accidents in the workplace. However, they suggest a better adaptation of the presentation topics. The MBA should be applied in this format to all mining companies.
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Aspects cliniques, paracliniques et étiologiques des syndromes hémorragiques chez les nouveau-nés hospitalisés à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya au Cameroun
G.L. Sipowa, M.E. Mungyeh, G.C. Kalla, P.O. Koki Ndombo, A. Chiabi - Cameroun - pages 281-288
Auteurs : G.L. Sipowa, M.E. Mungyeh, G.C. Kalla, P.O. Koki Ndombo, A. Chiabi - Cameroun
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 281-288
Introduction : L’incidence des syndromes hémorragiques du nouveau-né varie d’un pays à un autre. Très peu d’études ont été menées sur ce sujet en Afrique ; Le constat durant notre exercice, d’une recrudescence de cas de syndromes hémorragiques chez les nouveau-nés hospitalisés, nous a poussé à nous questionner sur ce sujet et à faire une mise au point dans notre contexte. L’objectif général était de déterminer la fréquence des syndromes hémorragiques et de décrire les aspects cliniques et étiologiques chez les nouveau-nés hospitalisés à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et au Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal Biya au Cameroun.
Patients et méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive de mars 2020 à août 2020. Elle incluait des nouveau-nés qui présentaient un saignement d’origine non-traumatique. Etaient non-inclus ceux dont les parents n’étaient pas consentants. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel Epi-Info™ version 7.
Résultats : Nous avons enrôlés 32 nouveau-nés. L’âge médian était de 4 jours (extrêmes : 3-8,5 jours) avec une prédominance masculine (sex-ratio : 1.4). La fréquence hospitalière des syndromes hémorragiques était de 3,08%. Les manifestations cliniques étaient majoritairement d’origine digestive. Vingt nouveau-nés (62,5%) avaient reçu la prophylaxie par la vitamine K à la naissance, et étaient exclusivement nourris au lait maternel. Le tableau des causes était dominé par les infections néonatales (56,25%).
Conclusion : Notre étude a permis de déterminer la fréquence des syndromes hémorragiques dans deux hôpitaux de référence à Yaoundé au Cameroun. Elle souligne aussi l’intérêt du renforcement des mesures de prévention des infections néonatales qui en sont la première cause, ainsi que celui de la vulgarisation du protocole de prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né (retrouvée comme deuxième cause) et son application, qui a manqué dans quelques formations sanitaires où étaient nés ces bébés avant leur transfert dans les unités de néonatalogie où nous avons réalisé notre étude, pouvant expliquer la recrudescence de syndromes hémorragiques que nous avons observé.
Introduction: The incidence of haemorrhagic syndromes in newborn babies varies from country to country. Very few studies have been carried out in Africa. In the course of our work, we noticed an increase in haemorrhagic syndromes in hospitalised newborns, which prompted us to investigate the issue and set the record straight in our own context. The general objective was to determine the frequency of haemorrhagic syndromes and to describe the clinical and aetiological aspects in neonates hospitalised at the Yaoundé Gynaecological-Obstetric and Paediatric Hospital and at the Mother-Child Centre of the Chantal Biya Foundation in Cameroon.
Patients and methods: We conducted a descriptive cross-sectional study from March 2020 to August 2020. Newborns with haemorrhage of non-traumatic origin were included. Those whose parents did not consent were not included. Data were analyzed using Epi-Info™ version 7 software.
Results: We included 32 newborns. The median age was 4 days (3-8.5 days), with a predominance of males (sex-ratio: 1.4). The hospital incidence of haemorrhagic syndromes was 3.08%. Clinical manifestations were mainly of gastrointestinal origin. 20 neonates (62.5%) had received vitamin K prophylaxis at birth and were exclusively breastfed. The causes were dominated by neonatal infections (56.25%).
Conclusion: Our study determined the incidence of haemorrhagic syndromes in two referral hospitals in Yaounde, Cameroon. It also highlights the importance of strengthening measures to prevent neonatal infections, which are the main cause, as well as the popularization and application of the protocol for the prevention of haemorrhagic disease of the newborn (found to be the second cause), which was lacking in some of the health facilities where these babies were born before being transferred to the neonatal units where we carried out our study, and which could explain the resurgence of haemorrhagic syndromes that we observed.
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Traumatismes crânioencéphaliques par chute d’arbre chez l’enfant : épidémiologie, clinique et particularités tomodensitométriques au centre hospitalier régional de Dédougou
I.B. Some, O. Ganame, Y. Haro, H. Zongo, R. Douamba, B. Ouedraogo, I. Ouedraogo - Burkina Faso - pages 289-296
Auteurs : I.B. Some, O. Ganame, Y. Haro, H. Zongo, R. Douamba, B. Ouedraogo, I. Ouedraogo - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 289-296
Introduction : Les Traumatismes Crânio-Encéphaliques (TCE) sont fréquents chez l’enfant avec des circonstances de survenue multiples. Les chutes du haut d’arbre sont des circonstances traumatiques de plus en plus rencontrées. L’objectif de notre étude était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, les lésions tomodensitométriques et les aspects thérapeutiques des TCE par chute du haut d’arbre de l’enfant au CHR de Dédougou.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2023, incluant les enfants âgés de 6 à 15 ans pris en charge pour un TCE suite à une chute du haut d’arbre. Les données sociodémographiques, cliniques, tomodensitométriques et thérapeutiques ont été analysées.
Résultats : Cinquante-trois patients ont été colligés. IL y avait 38 garçons et 15 filles avec un âge moyen de 10,6 ans. Les élèves étaient majoritaires (83%). Le manguier était retrouvé dans 43,4% des cas. En fonction du Score de Glasgow, le traumatisme cranio-encéphalique était léger dans 41,5%, modéré dans 26,5% et grave dans 32%. Des signes de localisation neurologique étaient présents chez 14 patients (26,4%). Quatre-vingt-neuf lésions associées, essentiellement des fractures de membres (30,3%), étaient retrouvées chez 37 blessés (70%). Les lésions encéphaliques (41%) étaient dominantes au scanner. Un décès est survenu dans 4 cas et 28 patients (52,8%) ont été évacués à l’échelon supérieur.
Conclusion : Les traumatismes cranio-encéphaliques par chute du haut d’arbre sont fréquents chez l’enfant scolarisé dans notre région. L’amélioration du plateau technique est nécessaire pour une prise en charge optimum et in situ de ces lésions.
Introduction: Traumatic brain injuries (TBI) are common in children with multiple circumstances of occurrence. Tree falls are increasingly common traumatic circumstances. The aim of our work was to study epidemiological CT scan characteristics and therapeutic aspects of the TBI at the Regional Hospital Center of Dedougou.
Patients and method: This was a retrospective collection from January 1st, 2022, to December 31st, 2023, including children aged from 6 to 15 years. The socio-demographic, clinical and therapeutic were collected, entered and analyzed.
Results: Fifty-three injured children were collected. They were made up of 38 boys and 15 girls with an average age of 10.6 years. The pupils were the majority (83%). The mango tree was found in 43.4% of cases. Depending on the Glasgow score, Traumatic Brain Injury (TBI) was mild in 41.5%, severe in 32% and moderate in 26.5%. Signs of neurological localization were present in 14 patients (26.4%). Eighty-nine associated injuries, mainly limb fractures (30.3%), were found in 37 injured people (70%). Brain lesions were dominant (41%) on CT scan. Surgical treatment consisted of management of associated lesions. Death occurred in 4 cases and 28 patients (52.8%) were evacuated to the high level.
Conclusion: TBIs caused by falling trees are common among pupils in our region. Improving the technical platform is necessary for optimal, in situ management of these lesions.
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Facteurs prédictifs de prolongation du séjour au cours du paludisme grave de l’enfant au Centre Hospitalier Universitaire de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire
A.I. Djoman, A. Gro Bi, A. Djivohessoun, C. Kouakou, A. Manssou, C. Sorho, P. N’Guatta, A. Folquet - Côte d'Ivoire - pages 297-305
Auteurs : A.I. Djoman, A. Gro Bi, A. Djivohessoun, C. Kouakou, A. Manssou, C. Sorho, P. N’Guatta, A. Folquet - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 297-305
Contexte : Grâce à son efficacité dans le traitement du paludisme grave de l’enfant, l’artésunate permet un lever précoce du malade réduisant ainsi la durée d’hospitalisation. Cependant, fort est de constater une prolongation du séjour des malades au-delà de 5 jours. L’objectif de cette présente étude était de déterminer les facteurs prédictifs de prolongation du séjour au cours du paludisme grave chez l’enfant.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective à visée descriptive et analytique allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023. Elle s’est effectuée dans le service de pédiatrie du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Cocody incluant les enfants âgés de 1 mois à 15 ans atteints de paludisme grave. Les formes graves sont définies selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé révisés en 2000. Le test du Chi² a été utilisé pour étudier la signification statistique à un seuil d’erreur de 5%.
Résultats : Sur 1010 patients admis, nous avons colligé 254 cas de paludisme grave soit une fréquence hospitalière de 25,1%. La moyenne d’âge des patients était de 42 mois. Le sex-ratio était de 0,62. Le principal motif de consultation était la fièvre (77,6%). Le paludisme grave forme anémique était retrouvée dans 75,2% des cas. Deux tiers (69,2%) des patients avaient une durée d’hospitalisation supérieure à 5 jours. Le taux de létalité de 7,5%. L’absence d’utilisation de la Moustiquaire Imprégnée d’insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA ) (p = 0,02 - OR : 2,58[1,18-5,56]), l’existence d’une pâleur (p = 0,02 - OR : 1,92 [1,09-3,37]), la prostration (p = 0,04 - OR : 4 [0,05-1,12]), l’adynamie (p = 0,03 - OR : 0,28 [0,09-0,28]), la présence de convulsion (p = 0,03 - OR : 0,28 [0,07-0,84]) et la détresse respiratoire (p = 0,01 - OR : 3,87 [1,61-9,28]) étaient les facteurs associés à la prolongation du séjour.
Conclusion : Les facteurs prédictifs de prolongation du séjour en hospitalisation étaient l’absence d’utilisation de la MILDA, l’existence d’une pâleur, d’une prostration, d’une adynamie, les convulsions et la détresse respiratoire. La prise en charge de ses facteurs permettra de réduire la durée du séjour et d’améliorer la qualité de vie du patient.
Background: Thanks to its effectiveness in treating severe malaria in children, artesunate enables patients to be discharged early, thereby reducing the length of their stay in hospital. However, it has been observed that patients stay longer than 5 days. The aim of this study was to determine the factors predictive of a prolonged stay in the treatment of severe malaria in children.
Materials and methods: This was a retrospective, cross-sectional, descriptive and analytical study conducted from January 1st, 2023, to December 31st, 2023. It was conducted in the pediatrics department of the Cocody University Teaching Hospital (UTH) and included children aged 1 month to 15 years with severe malaria. Severe forms are defined according to the World Health Organization criteria revised in 2000. The Chi-square test was used to examine statistical significance at a 5% error level.
Results: Out of 1010 admitted patients, we collected 254 cases of severe malaria, representing a hospital frequency of 25.1%. The average age of patients was 42 months. The sex-ratio was 0.62. The main reason for consultation was fever (77.6%). Severe malaria, anemic form, was found in 75.2% of cases. Two-thirds (69.2%) of patients had a hospital stay of more than 5 days. The case fatality rate was 7.5%. The absence of use of Long-Lasting Insecticide-Treated Mosquito Nets (LLINs) (p = 0.02, OR: 2.58 [1.18-5.56]), the existence of pallor ( p= 0.02, OR: 1.92 [1.09-3.37]), prostration (p = 0.04 OR: 4 [0.05-1.12]), adynamia (p = 0.03 OR: 0.28 [0.09-0.28]), the presence of convulsions (p = 0.03 OR: 0.28 [0.07-0.84]) and respiratory distress (p = 0.01 OR: 3.87 [1.61-9.28]) were the factors associated with prolonged stay.
Conclusion: Predictors of prolonged hospital stay were lack of LLINs use, pallor, prostration, adynamia, seizures, and respiratory distress. Managing these factors will reduce the length of stay and improve the patient’s quality of life.
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Profil des urgences médicales respiratoires de mai à juin 2023 au Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou, Burkina Faso
A.R. Hama, A. Sourabié, O. Diallo, S. Maiga, G.A. Ouédraogo, O. Dembélé, C.A. Ouattara, F. Savané, H.M.Y. Abdou, O. Berté, T.M. Yaméogo - Burkina Faso - pages 306-314
Auteurs : A.R. Hama, A. Sourabié, O. Diallo, S. Maiga, G.A. Ouédraogo, O. Dembélé, C.A. Ouattara, F. Savané, H.M.Y. Abdou, O. Berté, T.M. Yaméogo - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 306-314
Introduction : Les urgences respiratoires sont un motif fréquent d’admission dans un hôpital. Symptomatiques de diverses pathologies, elles nécessitent une prise en charge rapide, adéquate et multidisciplinaire. L’objectif de cette étude était de décrire leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques aux admissions des urgences médicales du CHU Sourou Sanou (CHUSS) au Burkina Faso.
Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale, par revue documentaire et interview, réalisée du 1er mars au 1er juin 2023 parmi les admissions du service des urgences médicales du CHUSS. Le critère de jugement principal était la présence d’une détresse respiratoire à l’admission.
Résultats : Sur un total de 1278 admissions, 874 soit 68,38% présentaient une détresse respiratoire dont 12,83% (n=164) inclus dans cette étude. L’âge moyen des patients était de 56,66 ± 10 ans avec une nette prédominance masculine (70,12%). Les principales professions étaient l’agriculture 40,85%, les femmes au foyer 25% et le secteur informel 9,76%. Le principal motif de consultation était la détresse respiratoire 86,50%. Les pathologies respiratoires étaient dominées par la pleuro-pneumopathie à germes banals et la décompensation infectieuse de la broncho-pneumopathie chronique obstructive avec respectivement 29,88% et 19,51%. Les autres étiologies sous-jacentes étaient dominées par les pathologies cardiovasculaires et neurologiques avec respectivement 23,92% et 22,83%. Le service de pneumologie était le principal service d’orientation 40,24%, suivi de la cardiologie 13,41%. Le taux de mortalité aux urgences médicales était de 17,68%.
Conclusion : Nos résultats mettent en évidence une fréquence élevée et une variété étiologique des urgences respiratoires, d’où l’intérêt d’un monitoring adéquat dès l’admission.
Introduction: Respiratory emergencies are a frequent reason for hospital admission. Symptomatic of a variety of pathologies, they require rapid, appropriate, multidisciplinary care. The aim of this study was to describe the epidemiological, clinical and paraclinical characteristics of respiratory emergencies admitted to the SSUTH medical emergency department in Burkina Faso.
Methods: This was a cross-sectional study, by literature review and interview, carried out from primary endpoint was the presence of respiratory distress on admission. Patients whose records were incomplete, failing to complete the minimum number of complementary examinations, were excluded.
Results: Of a total of 1278 admissions, 874 (68.38%) presented with respiratory distress, 12.83% (n = 164) of whom were included in this study. The mean age of patients was 56.66 ± 10 years, with a clear male predominance (70.12%). The main occupations were agriculture 40.85%, housewives 25% and the informal sector 9.76. The main reason for consultation was respiratory distress 86.50%. Respiratory pathologies were dominated by common pleuropneumonia and infectious decompensation of chronic obstructive pulmonary disease, with 29.88% and 19.51% respectively. Other underlying etiologies were dominated by cardiovascular and neurological pathologies with 23.92% and 22.83% respectively. Pneumology was the main referral service (40.24%), followed by cardiology (13.41%). The mortality rate in medical emergencies was 17.68%.
Conclusion: Our results show that respiratory emergencies have a high frequency and a wide variety of etiologies, which is why adequate monitoring is essential from the moment of admission.
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Facteurs de risque de mortalité associes à l’infection néonatale en milieu hospitalier à Fianarantsoa, Madagascar
T.P. Ramamonjinirina, R.L. Tsifiregna, H.A. Razafimanantsoa, O. Ramarozatovo, M.L. Rakotomahefa Narison, R.A. Rakotoarivelo - Madagascar - pages 315-322
Auteurs : T.P. Ramamonjinirina, R.L. Tsifiregna, H.A. Razafimanantsoa, O. Ramarozatovo, M.L. Rakotomahefa Narison, R.A. Rakotoarivelo - Madagascar
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 315-322
Introduction : La réduction de la mortalité néonatale est une priorité mondiale. Les objectifs de notre étude étaient de déterminer le taux de mortalité au cours d’une infection néonatale bactérienne et d’identifier les facteurs de risque de cette mortalité.
Patients et méthodes : Une étude cas-témoin a été réalisée sur la période du juin 2021 à juin 2023. Les cas étaient les nouveau-nés atteints d’une infection néonatale bactérienne, décédés à l’issue de leur hospitalisation et les témoins étaient ceux atteints d’une infection néonatale, sortis guéris à l’issue de leur hospitalisation.
Résultats : Nous avons inclus 159 nouveau-nés dont 53 cas et 106 témoins. Le taux de décès était de 17,78%. Les facteurs de risque de décès identifiés concernant les données obstétricales étaient la leucorrhée pathologique chez la mère, OR 1,95 [IC (0,99-3,83) p = 0,04] tandis que le nombre de CPN à plus de 4 constituait un facteur protecteur du décès, OR 0,49 [IC (0,24-0,98) p = 0,044]. Pour ce qui est des facteurs liés aux caractéristiques du nouveau-né, la prématurité OR 4,15 [IC (1,72-9,97) p = 0,0008] et l’hypotrophie OR 3,74 [IC (1,78-7,88) p = 0,0003] faisaient partie des facteurs de survenue de décès. Quant au déroulement de l’accouchement, un accouchement à domicile OR 5,29 [IC (1,73-16,16) p = 0,001] ; l’accouchement assisté par une matrone OR 5,22 [IC (1,9-21,11) p = 0,011] ; une notion de réanimation OR 5,2 [IC (1,12-7,01) p = 0,029] et l’aspect du liquide amniotique en purée de pois OR 4,53 [IC (1,29-15,83) p = 0,01] favorisaient la survenue de décès. La méningite OR 3,19 [IC (1,59-6,41) p = 0,0008] exposait les nouveau-nés au décès.
Conclusion : La mortalité des nouveau-nés infectés était importante. Plusieurs facteurs de décès ont été identifiés.
Introduction: Reducing neonatal mortality is a global priority. The objectives of our study were to determine the mortality rate during bacterial neonatal infection and to identify the risk factors for this mortality.
Patients and methods: A case-control study was conducted over the period June 2021 to June 2023. Cases were neonates with neonatal bacterial infection who died after hospitalization, and controls were neonates with neonatal infection who were discharged after hospitalization.
Results: We included 159 newborns, 53 cases and 106 controls. The death rate was 17.78%. The risk factors for death identified regarding obstetric data were pathological leucorrhoea in the mother, OR 1.95 [CI (0.99-3.83) p = 0.04] while the number of ANCs more than 4 was a protective factor for death, OR 0.49 [CI (0.24-0.98) p = 0.044]. As for factors related to the characteristics of the newborn, prematurity OR 4.15 [CI (1.72-9.97) p = 0.0008] and hypotrophy OR 3.74 [CI (1.78-7.88) p = 0.0003] were among the factors contributing to death. As for the course of delivery, home delivery OR 5.29 [CI (1.73-16.16) p = 0.001] ; delivery assisted by a matron OR 5.22 [CI (1.9-21.11) p = 0.011] ; a notion of intensive care OR 5.2 [CI (1.12-7.01) p = 0.029] and the appearance of the amniotic fluid as pea purée OR 4.53 [CI (1.29-15.83) p = 0.01] favoured the occurrence of death. Meningitis OR 3.19 [CI (1.59-6.41) p = 0.0008] exposed neonates to death.
Conclusion: Mortality among infected newborns was high. Several death factors were identified.
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Niveau de connaissance des agents de santé communautaire en pré- et post-test lors de la formation aux activités de lutte anti-vectorielle contre le paludisme dans deux districts sanitaires d’Abidjan, Côte d’Ivoire 2024
A.K.M.N. Ano, L.G. Konan, D. Fofana, A. Koffi, V. Beugre, K.L. Konan, Z. Brou - Côte d'Ivoire - pages 323-330
Auteurs : A.K.M.N. Ano, L.G. Konan, D. Fofana, A. Koffi, V. Beugre, K.L. Konan, Z. Brou - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 323-330
Contexte : Afin de sensibiliser sur le paludisme et à la lutte anti-vectorielle, une collaboration entre les Agents de Santé Communautaires (ASC) ou Relais Communautaire (RC) et les agents de santé des Unités de Soins de Santé Primaires (USP) a été créée, afin d’atteindre les populations vulnérables des quartiers d’Abidjan pour qu’ils puissent bénéficier des soins appropriés et de mesure de prévention. Ainsi la Côte d’Ivoire a initié un projet de lutte anti-vectorielle impliquant les relais communautaires. L’objectif de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissance des relais communautaires formés aux activités de lutte anti-vectorielle du paludisme.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude transversale à visée analytique comparant le pré et post test de la formation des agents de santé communautaire (ASC). Une comparaison de proportions était faite à l’aide du test du Khi² ou de celui de Fisher selon leurs conditions d’applicabilité pour montrer l’association entre la variable dépendante et les variables indépendantes. Le test était significatif si le p value était inférieur à 0,05.
Résultats : Au total, 90 participants ont pris part au pré-test et au post-test. L’âge moyen des participants était de 31,08 ± 10,81 ans. Plus de la moitié des participants (55,1%) étaient des femmes, avec un sex-ratio de 0,8 et 45,6% des élèves et des étudiants. Le niveau secondaire prédominait (47,8%) contre 4,4% non-scolarisés. Près du quart des participants (18,9%) avaient de faibles connaissances sur le paludisme avant l’intervention, contre 8,9% après la formation. De bonnes connaissances ont également été observées (après la formation) avec une différence positive de 10% entre le pré-test et le test de dépistage. Il existait une association statistiquement significative entre la connaissance et le niveau d’éducation et la profession.
Conclusion : La formation a amélioré le niveau de connaissances des Relais Communautaires (RC). Cependant, le niveau de connaissance était influencé par le niveau d’éducation. Une étude à grande échelle reste notre priorité pour mieux évaluer les RC.
Context: To raise awareness of malaria and vector control, a collaboration between Community Health Workers (CHWs) or Community Relays (CRs) and health workers from Primary Health Care Units (PHCUs) has been set up, to reach vulnerable populations in Abidjan’s neighborhoods so that they can benefit from appropriate care and prevention measures. Côte d’Ivoire has thus initiated a vector control project involving community relays. The aim of this study was to assess the level of knowledge of community relays trained in malaria vector control activities.
Material and method: This is a cross-sectional study with an analytical aim, comparing the pre- and post-test training of community health workers (CHWs). A comparison of proportions was made using the Chi-square test or Fisher’s test, depending on their applicability, to show the association between the dependent variable and the independent variables. The test was significant if the p-value was less than 0.05.
Results: A total of 90 participants took part in the pre-test and post-test. The mean age of participants was 31.08 ± 10.81 years. Over half the participants (55.1%) were women, with a sex-ratio of 0.8, and 45.6% were pupils and students. Secondary education predominated (47.8%), compared with 4.4% who had not attended school. Nearly a quarter of participants (18.9%) had little knowledge of malaria before the intervention, compared with 8.9% after training. Good knowledge was also observed (after training), with a positive difference of 10% between the pre-test and the screening test. There was a statistically significant association between knowledge and level of education and occupation.
Conclusion: Training improved the knowledge level of community relays (CR). However, the level of knowledge was influenced by the level of education. A large-scale study remains our priority to better evaluate CRs.
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Aspects épidémiologiques et diagnostiques du myélome multiple : analyse de 78 cas à Conakry (Guinée)
A.G. Diallo, M.B. Moustapha, I. Kamara, M. Diallo, M. Kourouma, T.H. Balde - Guinée - pages 331-338
Auteurs : A.G. Diallo, M.B. Moustapha, I. Kamara, M. Diallo, M. Kourouma, T.H. Balde - Guinée
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Francophone 7205 - Mai 2025 - pages 331-338
Introduction : Le Myélome Multiple (MM) ou maladie de Kahler est une hémopathie maligne des lymphocytes B caractérisée par la prolifération médullaire d’un clone plasmocytaire anormal et associée ou non à une sécrétion complète ou incomplète d’une immunoglobuline monoclonale. Il représente 1-2% de l’ensemble des cancers et 10% des hémopathies malignes. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives des patients atteints de myélome multiple pris en charge à l’Hôpital National Ignace Deen de Conakry et au Centre Médical et Conseil en Santé de Kipé.
Matériel et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale rétrospective réalisée sur une période 5 ans (4 juillet 2018 - 3 juillet 2023) à l’Hôpital National Ignace Deen et au centre Médical et Conseil en santé de Kipé, (Conakry). Etaient inclus dans l’étude, les patients hospitalisés et/ou suivis régulièrement au sein du service d’Hématologie du CHU d’Ignace Deen souffrant de myélome multiple durant l’étude. Etaient exclus, les patients souffrant d’autres pathologies.
Résultats : Nous avons colligé 78 dossiers (46 hommes et 32 femmes) de patients d’âge médian de 52,9 ans, l’âge était inférieur à 60 ans dans 74,36% des cas. Le sex-ratio était de 1,44. Des métiers à risque (agriculteurs et marchands d’engrais) ont été répertoriés (53,85%). Les signes révélateurs ont été des douleurs osseuses (79,49%), l’insuffisance rénale (33,33%), l’infection (50%), la fracture pathologique (7,69%) et une hypercalcémie maligne (48,72%). Le taux d’Hb était inferieur à 12 g/L dans 76,92% des cas, nous avons noté un pic monoclonal évocateur dans 87,93% des cas. On notait également une prédominance des IgG (51,72%) et des chaines légères lambda 70,58%. La proportion des plasmocytes 10-30 dominaient nos résultats (80,77%). Les patients étaient surtout découverts au stade III de Salmon and Durie (67,95%). Durant la période d’étude, on a noté 45% de décès et 30% de perdus de vus. La survie sans évènement était d’environ 12,9 mois.
Conclusion : De notre étude, Il ressort que le myélome multiple est une pathologie du sujet âgé et est plus diagnostiqué à un stade avancé de forte masse tumorale. De nombreux facteurs de risques sont souvent associés et méconnus par les patients dont la profession et l’âge sont les plus importants. L’amélioration de la survie des patients atteints de MM nécessite un dépistage précoce, la disponibilité des moyens thérapeutiques adéquats et l’implication des pouvoirs publics.
Introduction: Multiple myeloma (MM) or Kahler’s disease is a B-cell haematological malignancy
characterized by the proliferation of an abnormal plasma cell clone in the bone marrow, with or without complete or incomplete secretion of a monoclonal immunoglobulin. It accounts for 1-2% of all cancers and 10% of haematological malignancies. The aim of our study was to describe the epidemiological, clinical, paraclinical and evolutionary characteristics of patients with multiple myeloma treated at the Ignace Deen National Hospital in Conakry and at the Medical Centre et Health Council in Kipe.
Material and methods: This was a retrospective cross-sectional study conducted over a 5-year period (July 4th, 2018 - July 3rd, 2023) at the Ignace Deen National Hospital and the Kipé Medical and Health Councelliing Centre (Conakry). Patients hospitalized and/or regularly followed up in the Haematology Department of the Ignace Deen University Hospital suffering from multiple myeloma during the study were included in the study. Patients suffering from other pathologies were excluded.
Results: We collected 78 case reports (46 men and 32 women) from patients with a median age of 52.9 years, 74.36% of whom were under 60. The sex ratio was 1.44. At-risk occupations (farmers and fertiliser merchants) were identified in 53.85% of cases. Revealing signs were bone pain (79.49%), renal failure (33.33%), infection (50%), pathological fracture (7.69%) and malignant hypercalcaemia (48.72%). The Hb level was less than 12 g/L in 76.92% of cases, and we noted a suggestive monoclonal peak in 87.93% of cases. There was also a predominance of IgG (51.72%) and lambda light chains (70.58%). The proportion of 10-30 plasma cells dominated our results (80.77%). Patients were mainly found to have Salmon and Durie stage III (67.95%). During the study period, 45% of patients died and 30% were lost to follow-up. Event-free survival was approximately 12.9 months.
Conclusion: Our study shows that multiple myeloma is a disease of the elderly and is more frequently diagnosed at an advanced stage of high tumour mass. Numerous risk factors are often associated with the disease and are not recognized by patients, with occupation and age being the most important. Improving the survival of patients with MM requires early detection, the availability of appropriate treatment and the involvement of public authorities.
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