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StopBlaBlaCam | Cameroun | 30/10/2024 | Lire l'article original
Depuis le début de l'année 2024, le Cameroun observe une augmentation alarmante des cas de bilharziose (ou schistosomiase), particulièrement entre janvier et mai, selon les notifications des formations sanitaires. Ce regain de vitalité de la maladie suscite l'inquiétude du Programme national de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales (Pnlshi), surtout chez les enfants âgés de 5 à 14 ans qui représentent la population la plus vulnérable et à risque.
Selon le ministère de la Santé publique, l'analyse des données de surveillance indique une augmentation significative des cas de bilharziose intestinale et/ou urinaire sur l'ensemble du territoire. Les régions comme l'Adamaoua ont enregistré un nombre élevé de cas en février, tandis que l'Extrême-Nord a signalé une forte augmentation en mai. À l'Ouest, les chiffres dépassent ceux des années précédentes, présentent l'ampleur de la situation, apprend-on. Cependant, le ministère ne fournit pas de chiffres précis sur le nombre de cas notifiés depuis le début de l'année.
Pour contrer cette situation, le gouvernement annonce une campagne nationale de déparasitage prévue pour fin novembre-début décembre, sous le thème : « Sensibilisation et distribution de précision pour l'atteinte de l'objectif de l'élimination ». Ce programme fait écho aux préoccupations soulevées lors des évaluations précédentes des maladies, où la bilharziose et les vers intestinaux touchaient respectivement 2 millions et 10 millions de personnes en 2010, selon les chiffres avancés par le Pnlshi. Des études réalisées en 1985 avaient déjà identifié la bilharziose comme un problème de santé publique au Cameroun. Actuellement, l'épicentre de la bilharziose, qui était majoritairement situé dans le septentrion, connaît une extension, tandis que les vers intestinaux restent plus fréquents dans le sud.
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