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07/06/2025 - Guinée 360 - Guinée
Silencieux mais redoutable, le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de cancer chez la femme, après le cancer du sein. Alors qu’il pourrait être évité dans la majorité des cas, en Guinée, faute d’information et de moyens de dépistage, la maladie progresse dans l’ombre. Dans un entretien accordé à Guinee360, le Dr Ben Youssouf Keita, médecin généraliste et chirurgien, lève le voile sur les causes, les signes précoces et les solutions de prévention de ce fléau trop longtemps ignoré.
Guinee360 : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est exactement le cancer du col de l’utérus ?
Dr Ben Youssouf Keita : Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe au niveau du col, c’est-à-dire la partie inférieure de l’utérus qui s’ouvre dans le vagin. Il est provoqué par une multiplication anormale et incontrôlée de cellules dans cette zone, ce qui entraîne la formation d’une tumeur maligne. Dans la majorité des cas, ce cancer est lié à une infection persistante par certains types du virus du papillome humain (HPV), transmis principalement par voie sexuelle. Le cancer du col de l’utérus est aujourd’hui la deuxième cause de cancer chez la femme, après le cancer du sein. Il représente donc un véritable enjeu de santé publique, notamment dans les pays en développement où le dépistage et la vaccination contre le HPV sont encore peu accessibles.
Quelles sont les principales causes du cancer du col de l’utérus chez la femme ?
La principale cause du cancer du col de l’utérus est l’infection par le virus du papillome humain (HPV), en particulier certains types à haut risque comme le HPV 16 et 18. Ce virus est transmis principalement par voie sexuelle. Toutes les femmes qui entament une vie sexuelle peuvent être exposées à ce virus, sans exception. Dans la grande majorité des cas, le système immunitaire parvient à éliminer spontanément le virus sans qu’il ne provoque de dommages. Cependant, chez certaines femmes, l’infection persiste. C’est cette persistance, sur plusieurs années, qui peut entraîner des lésions précancéreuses puis évoluer vers un cancer du col si elle n’est pas détectée et traitée à temps. Des facteurs comme le début précoce des rapports sexuels, les partenaires sexuels multiples, le tabagisme, un système immunitaire affaibli (notamment chez les femmes vivant avec le VIH, ou encore l’absence de dépistage régulier, augmentent le risque de développer ce cancer.
Quels sont les signes précoces du cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus évolue généralement de façon silencieuse, sans douleur ni symptômes apparents dans ses débuts. C’est pourquoi on dit qu’il se développe de manière insidieuse. Cependant, l’un des premiers signes précoces est le saignement pendant ou après les rapports sexuels. Ce symptôme, souvent négligé, doit alerter. D’autres signes peuvent inclure des saignements vaginaux anormaux, notamment en dehors des périodes de menstruation, ou après la ménopause. Parfois aussi, des pertes vaginales inhabituelles (abondantes, malodorantes ou teintées de sang) peuvent apparaître. Dans certains cas, c’est au cours d’un examen gynécologique de routine, comme le frottis ou une inspection visuelle du col, que des lésions précancéreuses sont détectées avant même l’apparition de symptômes. C’est pourquoi, le dépistage régulier est essentiel pour repérer le cancer à un stade précoce, où il est plus facile à traiter.
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