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Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

La majorité des Béninois jugent l’avortement justifié dans certaines conditions et soutiennent l’accès aux contraceptifs pour tous

25/11/2025 - Afrobarometer - Afrique

La problématique des droits sexuels et reproductifs a été remise au-devant de la scène globale en 1994 par la Conférence Internationale sur la Population et le Développement du Caire (Fonds des Nations Unies pour la Population, 1994). Découlant des droits humains universels, ces droits s’articulent autour de l’idée que toute personne a le droit de disposer librement de son corps et de choisir tout aussi librement son mode de vie sexuelle et reproductive. La santé et les droits sexuels et reproductifs recouvrent plusieurs dimensions fondamentales : la connaissance et l’accès aux méthodes contraceptives, leur utilisation effective, ainsi que la réduction des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Ils incluent également la prévention des grossesses adolescentes et la lutte contre des pratiques néfastes telles que le mariage des enfants, qui compromettent l’autonomie corporelle et l’égalité de genre (Organisation Mondiale de la Santé, 2025).

Le Bénin, pays signataire du Protocole de Maputo, qui garantit aux femmes des droits en matière de santé sexuelle et reproductive (Union Africaine, 2003), reconnaît et protège ces droits à travers un cadre légal dédié. Toutefois, d’importants défis subsistent. Chaque année, plus de 200 femmes béninoises perdent la vie encore discrètement des suites de complications liées à des avortements non sécurisés (Gouvernement de la République du Bénin, 2021). En 2021, le pays affichait également l’un des niveaux les plus élevés de besoins non satisfaits en planification familiale, avec 31% des femmes en âge de procréer ne pouvant pas accéder à une méthode contraceptive moderne malgré leur désir d’éviter une grossesse (Fonds des Nations Unies pour la Population, 2022). Par ailleurs, le mariage des enfants demeure une réalité préoccupante. Près de trois filles sur 10 âgées de 20 à 24 ans étaient mariées avant 18 ans (Djiwan, 2025). Entre 2016 et 2020, plus de 9.000 cas de grossesses adolescentes ont été enregistrés dans les établissements scolaires publics et privés (Desmurger, 2023).

Pour réduire les conséquences néfastes des avortements clandestins, le Bénin en 2021 a révisé son ancienne loi afin de permettre aux femmes d’accéder à une interruption de grossesse dans des conditions sûres. Sous la loi de 2003, l’avortement n’était autorisé que lorsque la vie de la mère était en danger ou en cas de viol ou d’inceste. Avec la nouvelle loi, sujette à des polémiques et interprétations diversifiée, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) devient légale lorsque la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste, lorsqu’elle met en danger la santé physique ou mentale de la femme, lorsqu’il existe un risque grave pour la vie de la mère ou du fœtus, ou encore lorsqu’elle est susceptible de compromettre l’avenir scolaire ou professionnel de la femme (République du Bénin, 2021). En dehors de ces situations, l’avortement reste interdit. Cette réforme vise non pas à encourager l’avortement, mais à mieux l’encadrer et à responsabiliser les acteurs concernés.

Aussi, le gouvernement a lancé un programme visant à réduire de 18 points de pourcentage, entre 2019 et 2029, la prévalence du mariage d’enfants. Cette initiative vise à renforcer les mécanismes de protection et d’accompagnement des enfants et mobilise les communautés, les familles et les jeunes afin de lutter efficacement contre cette pratique (Haffiny, 2025).

Un module spécial de questions dans l’enquête Afrobarometer Round 10 (2024/2025) explore les opinions et les expériences des Béninois relatives à la santé et aux droits sexuels et reproductifs.

Selon les résultats, si la majorité des Béninois considèrent l’avortement acceptable dans des situations où la santé de la femme est en danger ou en cas de viol ou d’inceste, ils sont tout autant majoritaires à le désapprouver dans des cas liés à des difficultés économiques ou d’autres raisons.

Lire la suite sur le site Afrobarometer

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