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Publié dans Médecine d'Afrique francophone 7205 - Mai 2025 - pages 281-288
Auteurs : G.L. Sipowa, M.E. Mungyeh, G.C. Kalla, P.O. Koki Ndombo, A. Chiabi - Cameroun
Introduction : L’incidence des syndromes hémorragiques du nouveau-né varie d’un pays à un autre. Très peu d’études ont été menées sur ce sujet en Afrique ; Le constat durant notre exercice, d’une recrudescence de cas de syndromes hémorragiques chez les nouveau-nés hospitalisés, nous a poussé à nous questionner sur ce sujet et à faire une mise au point dans notre contexte. L’objectif général était de déterminer la fréquence des syndromes hémorragiques et de décrire les aspects cliniques et étiologiques chez les nouveau-nés hospitalisés à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et au Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal Biya au Cameroun.
Patients et méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive de mars 2020 à août 2020. Elle incluait des nouveau-nés qui présentaient un saignement d’origine non-traumatique. Etaient non-inclus ceux dont les parents n’étaient pas consentants. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel Epi-Info™ version 7.
Résultats : Nous avons enrôlés 32 nouveau-nés. L’âge médian était de 4 jours (extrêmes : 3-8,5 jours) avec une prédominance masculine (sex-ratio : 1.4). La fréquence hospitalière des syndromes hémorragiques était de 3,08%. Les manifestations cliniques étaient majoritairement d’origine digestive. Vingt nouveau-nés (62,5%) avaient reçu la prophylaxie par la vitamine K à la naissance, et étaient exclusivement nourris au lait maternel. Le tableau des causes était dominé par les infections néonatales (56,25%).
Conclusion : Notre étude a permis de déterminer la fréquence des syndromes hémorragiques dans deux hôpitaux de référence à Yaoundé au Cameroun. Elle souligne aussi l’intérêt du renforcement des mesures de prévention des infections néonatales qui en sont la première cause, ainsi que celui de la vulgarisation du protocole de prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né (retrouvée comme deuxième cause) et son application, qui a manqué dans quelques formations sanitaires où étaient nés ces bébés avant leur transfert dans les unités de néonatalogie où nous avons réalisé notre étude, pouvant expliquer la recrudescence de syndromes hémorragiques que nous avons observé.
Introduction: The incidence of haemorrhagic syndromes in newborn babies varies from country to country. Very few studies have been carried out in Africa. In the course of our work, we noticed an increase in haemorrhagic syndromes in hospitalised newborns, which prompted us to investigate the issue and set the record straight in our own context. The general objective was to determine the frequency of haemorrhagic syndromes and to describe the clinical and aetiological aspects in neonates hospitalised at the Yaoundé Gynaecological-Obstetric and Paediatric Hospital and at the Mother-Child Centre of the Chantal Biya Foundation in Cameroon.
Patients and methods: We conducted a descriptive cross-sectional study from March 2020 to August 2020. Newborns with haemorrhage of non-traumatic origin were included. Those whose parents did not consent were not included. Data were analyzed using Epi-Info™ version 7 software.
Results: We included 32 newborns. The median age was 4 days (3-8.5 days), with a predominance of males (sex-ratio: 1.4). The hospital incidence of haemorrhagic syndromes was 3.08%. Clinical manifestations were mainly of gastrointestinal origin. 20 neonates (62.5%) had received vitamin K prophylaxis at birth and were exclusively breastfed. The causes were dominated by neonatal infections (56.25%).
Conclusion: Our study determined the incidence of haemorrhagic syndromes in two referral hospitals in Yaounde, Cameroon. It also highlights the importance of strengthening measures to prevent neonatal infections, which are the main cause, as well as the popularization and application of the protocol for the prevention of haemorrhagic disease of the newborn (found to be the second cause), which was lacking in some of the health facilities where these babies were born before being transferred to the neonatal units where we carried out our study, and which could explain the resurgence of haemorrhagic syndromes that we observed.
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