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Publié dans Médecine d'Afrique francophone 7205 - Mai 2025 - pages 297-305
Auteurs : A.I. Djoman, A. Gro Bi, A. Djivohessoun, C. Kouakou, A. Manssou, C. Sorho, P. N’Guatta, A. Folquet - Côte d'Ivoire
Contexte : Grâce à son efficacité dans le traitement du paludisme grave de l’enfant, l’artésunate permet un lever précoce du malade réduisant ainsi la durée d’hospitalisation. Cependant, fort est de constater une prolongation du séjour des malades au-delà de 5 jours. L’objectif de cette présente étude était de déterminer les facteurs prédictifs de prolongation du séjour au cours du paludisme grave chez l’enfant.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective à visée descriptive et analytique allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023. Elle s’est effectuée dans le service de pédiatrie du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Cocody incluant les enfants âgés de 1 mois à 15 ans atteints de paludisme grave. Les formes graves sont définies selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé révisés en 2000. Le test du Chi² a été utilisé pour étudier la signification statistique à un seuil d’erreur de 5%.
Résultats : Sur 1010 patients admis, nous avons colligé 254 cas de paludisme grave soit une fréquence hospitalière de 25,1%. La moyenne d’âge des patients était de 42 mois. Le sex-ratio était de 0,62. Le principal motif de consultation était la fièvre (77,6%). Le paludisme grave forme anémique était retrouvée dans 75,2% des cas. Deux tiers (69,2%) des patients avaient une durée d’hospitalisation supérieure à 5 jours. Le taux de létalité de 7,5%. L’absence d’utilisation de la Moustiquaire Imprégnée d’insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA ) (p = 0,02 - OR : 2,58[1,18-5,56]), l’existence d’une pâleur (p = 0,02 - OR : 1,92 [1,09-3,37]), la prostration (p = 0,04 - OR : 4 [0,05-1,12]), l’adynamie (p = 0,03 - OR : 0,28 [0,09-0,28]), la présence de convulsion (p = 0,03 - OR : 0,28 [0,07-0,84]) et la détresse respiratoire (p = 0,01 - OR : 3,87 [1,61-9,28]) étaient les facteurs associés à la prolongation du séjour.
Conclusion : Les facteurs prédictifs de prolongation du séjour en hospitalisation étaient l’absence d’utilisation de la MILDA, l’existence d’une pâleur, d’une prostration, d’une adynamie, les convulsions et la détresse respiratoire. La prise en charge de ses facteurs permettra de réduire la durée du séjour et d’améliorer la qualité de vie du patient.
Background: Thanks to its effectiveness in treating severe malaria in children, artesunate enables patients to be discharged early, thereby reducing the length of their stay in hospital. However, it has been observed that patients stay longer than 5 days. The aim of this study was to determine the factors predictive of a prolonged stay in the treatment of severe malaria in children.
Materials and methods: This was a retrospective, cross-sectional, descriptive and analytical study conducted from January 1st, 2023, to December 31st, 2023. It was conducted in the pediatrics department of the Cocody University Teaching Hospital (UTH) and included children aged 1 month to 15 years with severe malaria. Severe forms are defined according to the World Health Organization criteria revised in 2000. The Chi-square test was used to examine statistical significance at a 5% error level.
Results: Out of 1010 admitted patients, we collected 254 cases of severe malaria, representing a hospital frequency of 25.1%. The average age of patients was 42 months. The sex-ratio was 0.62. The main reason for consultation was fever (77.6%). Severe malaria, anemic form, was found in 75.2% of cases. Two-thirds (69.2%) of patients had a hospital stay of more than 5 days. The case fatality rate was 7.5%. The absence of use of Long-Lasting Insecticide-Treated Mosquito Nets (LLINs) (p = 0.02, OR: 2.58 [1.18-5.56]), the existence of pallor ( p= 0.02, OR: 1.92 [1.09-3.37]), prostration (p = 0.04 OR: 4 [0.05-1.12]), adynamia (p = 0.03 OR: 0.28 [0.09-0.28]), the presence of convulsions (p = 0.03 OR: 0.28 [0.07-0.84]) and respiratory distress (p = 0.01 OR: 3.87 [1.61-9.28]) were the factors associated with prolonged stay.
Conclusion: Predictors of prolonged hospital stay were lack of LLINs use, pallor, prostration, adynamia, seizures, and respiratory distress. Managing these factors will reduce the length of stay and improve the patient’s quality of life.
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