28/10/2024 - Telegramme228 - Togo
Au cours de ce mois d’octobre, a été célébrée la journée mondiale de la vue. Une journée dont le thème est : ‘priorité à la santé oculaire de l’enfant’. A Lomé où elle séjourne depuis quelques jours, Dr Cécile MOUAHA, une femme médecin camerounaise de spécialité ophtalmologie, donne d’utiles précisions sur les problèmes de vue, surtout chez l’enfant. Elle aborde aussi la lancinante question du glaucome, une maladie des yeux incurable, sournoise et mélanophile.
Cette interview que nous proposons in extenso, retrace tout, notamment sur les conseils que donne ce médecin aux parents en particulier et à la communauté noire en général.
Présentez-vous, s’il vous plaît.
Dr Cécile MOUAHA : Je suis Cécile MOUAHA. J’ai fait mes études au Cameroun, j’ai été formée à la faculté de médecine des sciences biomédicales de Yaoundé à l’Université de Yaoundé 1 où j’ai fait 7 ans en médecine générale et 4 années de spécialisation en ophtalmologie. Mon travail de mémoire portait sur l’évaluation de la progression du glaucome chez le sujet mélanoderme, c’est-à-dire le Noir. J’ai fait un travail qui a été réalisé à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala chez les patients suivis pour glaucome. Nous les avons suivis par rapport au traitement lié aux examens qui devaient être faits dans le cadre de leur suivi pour voir comment ils réagissent au traitement.
Ce mois d’octobre a été marquée la journée mondiale de la vue. Quel est le thème retenu et pourquoi un tel thème ?
Effectivement, en ce qui concerne l’ophtalmologie, il y a la journée mondiale de la vue qui est célébrée tous les 2è jeudi du mois d’octobre et le thème choisi cette année est : ‘priorité à la santé oculaire de l’enfant’. Ce thème a été choisi parce que la santé oculaire, de façon générale, est un bien précieux et irremplaçable. Et chez l’enfant en particulier parce que les problèmes oculaires chez l’enfant sont une responsabilité collective de la société professionnelle et morale. Un enfant aveugle est une charge pour la famille et la communauté, il va peser pour tout le monde, il se dégagera un coût financier et on ne saura pas ce qu’on va faire de lui. Aussi, n’y a-t-il pas toujours des structures de réhabilitation, surtout dans notre contexte. Aura-t-il un emploi ? Il sera une charge pour ses parents qui, dans notre contexte n’ont pas toujours des moyens pour survivre eux-mêmes. Donc, si on peut éliminer le mal dès la base, ce serait quelque chose de bénéfique et pour cela, il faudrait que les gens soient sensibilisés à ce que dès l’enfance, l’enfant doit apprendre à consulter. Est-ce que l’enfant qu’on a à la maison a une bonne vision ? Il peut même ne pas être totalement aveugle mais avoir une malvoyance ou une vision basse, ce qu’on appelle une déficience visuelle. Et, cela va jouer sur ses performances scolaires. Pourquoi cet enfant n’est pas brillant à l’école ? Peut-être parce qu’il ne voit pas juste simplement. Il y a des pathologies qu’on peut traiter avec des miettes mais pour cela, il faut déjà consulter. Et à la suite de cette consultation, on pourra dire clairement quel est le problème. Si le problème a une solution médicale, on traite l’enfant qui se portera mieux. Si ce n’est pas le cas, parce qu’il y a des enfants qui naissent aveugles, il y a ce qu’on appelle la réhabilitation où ils vont dans les centres où on apprend le braille et les petits métiers.
La cécité n’est pas une fatalité. On peut toujours trouver une solution.

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