Lors du troisième atelier thématique des Assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer, qui se sont tenues les 3 et 4 mai à Alger, une série de recommandations ciblées a été formulée pour renforcer l’organisation et l’efficacité de la médecine nucléaire en Algérie. Ces propositions, portées par les experts du secteur, visent une réforme en profondeur des structures, du cadre réglementaire et des moyens mis à disposition.

Réforme réglementaire : vers une meilleure coordination

L’atelier a souligné la nécessité d’une meilleure collaboration entre l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires (ANSSN), le ministère du Transport, les services sécuritaires et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Il s’agit notamment :

D’établir un référentiel national pour l’aménagement des structures et la détention des radiopharmaceutiques (PRP) et des cyclotrons.

D’adapter les cahiers des charges de la PCH aux spécificités de ces produits afin d’éviter les situations de monopole.

De décentraliser la distribution des PRP à travers des plateformes régionales, en facilitant notamment leur accès dans les régions du Sud.

D’alléger les protocoles d’escorte et de sécurité pour les transferts intra-urbains.

De mobiliser Air Algérie ou de créer une alternative pérenne pour le transport des PRP.

Optimiser la production et la distribution des radiopharmaceutiques

Les recommandations appellent également à une rationalisation de la production nationale. Plutôt que d’augmenter le nombre de cyclotrons (actuellement six en service), il est proposé de concentrer les efforts d’investissement sur l’acquisition de PET Scan, en assurant un équipement homogène à travers le pays. En parallèle, la production et la distribution des PRP devront être réglementées selon les standards internationaux de bonnes pratiques de fabrication (GMP).

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