Un centre d’accueil à Ambohipo serait isolé par les autorités sanitaires pour cas de rougeole. Le taux de couverture vaccinale contre la rougeole, stagne autour de 80%. La rougeole fait des victimes dans la capitale, il y a environ deux semaines. Alors que son dernier ravage dans la Grande île remonte en 2003, quand elle a fait 6 350 décès sur 200 000 cas répertoriés par le ministère de la Santé publique. De source concordante, un adolescent de 14 ans d’un centre d’accueil à Antsirabe qui passait des vacances dans l’annexe du centre à Ambohipo, aurait présenté des symptômes de rougeole. Ceux-ci sont, entre autres, la toux, la fièvre, les yeux rouges, le développement des petits points rouges sur le visage et sur le corps de la victime.

Une suspicion confirmée par le médecin inspecteur d’Antananarivo, la docteure Emma Rakotomanana. « Effectivement, il y a un cas de rougeole répertorié chez un vacancier d’un centre d’accueil à Ambohipo. On a envoyé l’analyse à l’Institut Pasteur de Madagascar et cela a confirmé la rougeole. Pendant leur traitement de 21 jours qui va s’achever la semaine prochaine, on a isolé la victime et tous les enfants qui ont été en contact avec elle », avance le médecin inspecteur. Le Centre de santé de base niveau II (CSBII) à Ambohipo, ne disposerait pas des statistiques sur le nombre des cas répertoriés dans sa circonscription.

Sporadique

Contagieuse, la rougeole est une infection respiratoire virale qui attaque le système immunitaire. Le virus est transmis par la toux et l’éternuement de la personne infectée, et peut survivre longtemps sur des objets, même, sur les poignées de porte. Elle reste une épidémie sporadique dans le pays, selon le chef de service de vaccination, le docteur Marius Rakotomanga, et tout enfant non-immunisé souffrira si l’épidémie explose.
Lors de l’édition 2013 de la semaine de santé mère-enfant, le service de vaccination avait indiqué que, tous les ans, depuis 2010, le taux de couverture vaccinale de la rougeole stagne autour de 80%, s’il a été de 55% en 2002. Ce qui signifie que 15 à 20% des enfants courent le risque d’attraper cette maladie. De 2010 jusqu’en avril 2013, 300 000 enfants n’ont pas été vaccinés contre la rougeole. Pourtant, l’infection s’avère dangereuse, voire mortelle, comme le montre une étude faite par l’Unicef, publiée sur son site web. Cette étude conclut que, « la plupart des gens voient la rougeole comme une maladie temporaire qui oblige à s’absenter de l’école ou du travail, mais, elle est potentiellement mortelle, si l’on considère que 5 cas de rougeole sur 100 chez l’enfant, peuvent entraîner la mort. Les rescapés de la maladie conservent des séquelles invalidantes comme la cécité, la surdité ou des lésions cérébrales ».

Michella Raharisoa

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