L’hôpital d’Ampefiloha prépare la troisième édition des chirurgies d’articulations, et appelle tous les patients aux consultations. Les opérations chirurgicales se feront sous sélection des dossiers. De l’espoir pour les patients atteints d’usure d’articulation due à l’arthrose, et ceux atteints de rhumatisme. Une mission humanitaire sud-africaine, en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andria­navalona à Ampefiloha (CHUJRA) effectuera, pour la troisième fois, des chirurgies d’articulations. Il s’agit spécifiquement des chirurgies de la hanche et du genou.

Les consultations des patients débuteront à partir de la semaine prochaine, à l’hôpital d’Ampefiloha, mais les interventions chirurgicales ne se tiendront que fin de mars. Le professeur Jean Claude Razafi­mahandry, directeur de l’établissement et chef du service d’orthopédie traumatologie du centre hospitalier, explique la nécessité de faire une consultation bien avant l’opération.

Incapacité

« Tous les patients qui désirent porter des prothèses de la hanche et du genou doivent passer des examens cliniques. On doit éradiquer toutes les sources d’infection bucco-dentaire, pulmonaire, urinaire,…car les chirurgies exigent des conditions d’hygiène particulières », souligne t-il.
À l’issue des consultations, seront sélectionnés les patients qui vont bénéficier des opérations chirurgicales. Depuis l’introduction de la pratique à Madagascar en 2011, une quarantaine de patients portent désormais des prothèses de la hanche et du genou, selon les chiffres recueillis auprès de l’hôpital. On enregistre cinquante demandes de prothèses d’articulations par an. Auparavant, selon toujours le CHUJRA, une dizaine de demandes d’évacuations sanitaires par an sont pour ce type de chirurgies de pointe, alors qu’en Europe, le coût pour la prothèse de la hanche ou celle du genou avoisine le 11 168 500 ariary sans les frais du voyage. Selon les orthopédistes, l’âge idéal pour le port des prothèses d’articulations est de 50 ans car leur durée de vie est souvent de 20 ans. Cela ne signifie toutefois pas que les jeunes ne peuvent pas en porter. Cela dépend de l’intensité de la douleur et de l’incapacité à travailler.

Michella Raharisoa

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