Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

bannière promotionnelle

Rappel des schémas thérapeutiques à suivre pour le traitement par antibiotiques des infections respiratoires hautes et basses

L’usage abusif ou excessif des antibiotiques accélère le phénomène de la résistance, de même que de mauvaises pratiques de prévention et de lutte contre l’infection. On peut prendre des mesures à tous les niveaux de la société pour réduire l’impact et limiter la propagation des résistances. La résistance aux antibiotiques entraîne une augmentation des dépenses médicales, une prolongation des hospitalisations et une hausse de la mortalité.

Afin de lutter contre la résistance aux antibiotiques, il est essentiel de respecter les schémas thérapeutiques.
Cette page vous rappelle toutes les recommandations pour garantir une bonne utilisation des antibiotiques dans le traitement des infections respiratoires basses et hautes.

Choix et durées d'antibiothérapies : Angine aiguë de l’adulte* - Afficher

Pas d’antibiotique chez un adulte ayant :

  • une angine aiguë avec un score de Mac Isaac < 2 ou avec un score de Mac Isaac ≥ 2 et un test de diagnostic rapide (TDR) négatif.

En cas d’angine aiguë avec un score de Mac Isaac ≥ 2 et un TDR positif

  • amoxicilline : 2 g par jour en 2 prises par jour, pendant 6 jours.
  • En cas d’allergie documentée aux pénicillines, sans contre-indication aux céphalosporines, les antibiotiques suivants peuvent être utilisés :
    • céfuroxime axétil : 500 mg par jour en 2 prises par jour, pendant 4 jours;
    • cefpodoxime proxétil : 200 mg par jour en 2 prises par jour, pendant 5 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines [2024]
    • clarithromycine : 500 mg par jour en 2 prises par jour, pendant 5 jours.

score

Référence : Fiche mémo - Angine aiguë de l’adulte - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 12 juil. 2024 - Mis à jour le 13 mai 2025

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d'antibiothérapies : Angine aiguë de l’enfant* - Afficher

Pas d’antibiotique :

  • et pas de test de diagnostic rapide (TDR) à réaliser chez un enfant de moins de 3 ans ayant une angine aiguë ;
  • chez un enfant de 3 ans et plus ayant une angine aiguë avec un TDR négatif.

Chez un enfant de 3 ans et plus ayant une angine aiguë avec un TDR positif

  • amoxicilline : 50 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 2 g par jour, pendant 6 jours
  • En cas d’allergie documentée aux pénicillines sans contre-indication aux céphalosporines, le traitement recommandé est :
    • cefpodoxime proxétil : 8 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 200 mg par jour, pendant 5 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines, les antibiotiques suivants peuvent être utilisés : [2024]

Pour les enfants de 10 ans ou plus : [2024]

La délivrance d'un traitement antibiotique sans ordonnance médicale par les pharmaciens d'officine est autorisée si l’angine bactérienne à streptocoque du groupe A est confirmée par la réalisation systématique d’un test rapide d'orientation diagnostique (TROD)[1].

Traitement symptomatique de la douleur (et de la fièvre si mal tolérée) [2025]

  • Paracétamol[2] en 1ère intention.
  • Le seul objectif de l’utilisation des AINS est le traitement de la douleur lorsque le paracétamol à dose maximale ne suffit pas. Le traitement de la fièvre ne justifie pas l’utilisation d’AINS.
  • Il est recommandé de ne pas prescrire un AINS[3] chez l’enfant au cours des infections suivantes :
    • Varicelle en cours : risque accru d’infections invasives à streptocoque A beta hémolytique ;
    • Infection ORL bactérienne sévère ou compliquée ;
    • Infection bactérienne sévère associée à l’infection ORL.
  • En cas de douleur persistante malgré le paracétamol à dose maximale (ou de contre-indication au paracétamol) : AINS en 2ème intention (Ibuprofène chez l’enfant à partir de 3 mois[4]).
  • L’utilité des corticoïdes systémiques et locaux n’est pas démontrée. 

[1] https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000049734400/

[2] : Paracétamol : 60 mg/kg/j en 4 prises sans dépasser 80 mg/kg/j pendant 72h maximum. 

[3] : Contre-indications et effets indésirables des AINS : RCP Ibuprofène : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/ex trait.php?specid=61902232

[4] : Ibuprofène : 20 à 30 mg/kg/j en 3 ou 4 prises sans dépasser 30 mg/kg/jour, arrêt dès disparition de la douleur et pendant 24h maximum pour les enfants de 3 à 6 mois et pendant 72h maximum pour les enfants de plus 6 mois.

* Référence : Fiche mémo - Angine aiguë de l’enfant - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 15 juil. 2024 - Mis à jour le 13 mai 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d'antibiothérapies : Otite moyenne aiguë purulente de l’enfant* - Afficher

En cas d’otite moyenne aiguë congestive ou séro-muqueuse

  • pas d’antibiotique.

En cas d’otite moyenne aiguë purulente - enfant de moins de 3 mois

  • avis spécialisé [2024]

En cas d’otite moyenne aiguë purulente - enfant de 3 mois à < 2 ans

  • antibiothérapie d’emblée recommandée :
    • amoxicilline : 80 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 3 g par jour, pendant 10 jours[2024]
  • Si syndrome otite-conjonctivite :
    • amoxicilline-acide clavulanique : 80 mg/kg/j en 2 prises par jour, (dose exprimée en amoxicilline) sans dépasser 3 g par jour pendant, 10 jours.
    • En cas d’allergie documentée aux pénicillines (sans contre-indication aux céphalosporines), le traitement recommandé est :
      • cefpodoxime proxétil : 8 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 400 mg par jour, pendant 10 jours.
    • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
      • sulfaméthoxazole : 30 mg/kg/j + triméthoprime : 6 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 800 mg/160 mg par jour, pendant 10 jours.

En cas d’otite moyenne aiguë purulente - enfant > 2 ans avec symptômes modérés

  • pas d’antibiotique en première intention ;
  • réévaluation de l’enfant dans les 48-72 heures, en cas d’aggravation, instauration d’une antibiothérapie.

En cas d’otite moyenne aiguë purulente - enfant > 2 ans avec symptômes importants

  • amoxicilline : 80 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 3 g par jour, pendant 5 jours.
    • Si otorrhée ou otite récidivante (= récidive des symptômes plus de 4 jours après l’arrêt des traitements antibiotiques) :
      • amoxicilline 80 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 3 g par jour, pendant 10 jours
    • Si syndrome otite-conjonctivite :
      • amoxicilline-acide clavulanique : 80 mg/kg/jour, sans dépasser 3 g par jour, pendant 5 jours.
  • En cas d’allergie documentée aux pénicillines sans contre-indication aux céphalosporines, le traitement recommandé est :
    • cefpodoxime proxétil : 8 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 400 mg par jour, pendant 5 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
    • sulfaméthoxazole : 30 mg/kg/j + triméthoprime : 6 mg/kg/j en 2 prises par jour, sans dépasser 800 mg/160 mg par jour, pendant 5 jours.

Traitement symptomatique de la douleur (et de la fièvre si mal tolérée) [2025]

  • Paracétamol[1] en 1ère intention ;
  • Le seul objectif de l’utilisation des AINS est le traitement de la douleur lorsque le paracétamol ne suffit pas ; le traitement de la fièvre ne justifie pas l’utilisation d’AINS[2] ;
  • Il n’est pas recommandé de prescrire un AINS chez l’enfant au cours des infections suivantes :
    • Varicelle en cours : risque accru d’infections invasives à streptocoque A beta hémolytique ;
    • Infection ORL bactérienne sévère ou compliquée ;
    • Infection bactérienne sévère associée à l’infection ORL.
  • En cas de douleur persistante malgré le paracétamol (ou de contre-indication au paracétamol) : AINS en 2ème intention (Ibuprofène chez l’enfant à partir de 3 mois[3])
  • L’utilité des corticoïdes systémiques et locaux n’est pas démontrée.

[1] Paracétamol : 60 mg/kg/j en 4 prises sans dépasser 80 mg/kg/j pendant 72h maximum ;

[2]Contre-indications et effets indésirables des AINS : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=61902232

[3] Ibuprofène : 20 à 30 mg/kg/j en 3 ou 4 prises sans dépasser 30 mg/kg/jour, arrêt dès disparition de la douleur et pendant 24h maximum pour les enfants de 3 à 6 mois et pendant 72h maximum pour les enfants de plus 6 mois.

* Référence : Fiche mémo - Otite moyenne aiguë purulente de l’enfant - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 27 août 2021 - Mis à jour le 14 mai 2025

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d'antibiothérapies : Otite moyenne aiguë purulente de l’adulte* - Afficher

Seules les otites moyennes aiguës purulentes confirmées par la visualisation des tympans justifient une antibiothérapie.
La prescription d’une antibiothérapie pour toute autre otite ou lorsque les tympans n’ont pas été vus doit être proscrite au regard des conséquences individuelles et collectives qu’elle entraîne.

En cas d’otite moyenne aiguë purulente

  • amoxicilline : 3 g par jour en 3 prises par jour pendant 5 jours.
  • En cas d’allergie documentée aux pénicillines (sans contre-indication aux céphalosporines) le traitement recommandé est :
    • céfuroxime axétil : 500 mg par jour en 2 prises par jour pendant 5 jours;
    • ou cefpodoxime proxétil : 400 mg par jour en 2 prises par jour pendant 5 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
    • sulfaméthoxazole : 800 mg par jour + triméthoprime 160 mg par jour, 2 fois par jour, pendant 5 jours [2024]
    • ou pristinamycine : 2 g par jour en 2 prises par jour pendant 5 jours.
  • En cas d’échec du traitement antibiotique évalué à 72 heures : avis spécialisé.

* Référence : Fiche mémo - Otite moyenne aiguë purulente de l’adulte - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 27 août 2021 - Mis à jour le 13 mai 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d'antibiothérapies : Sinusite de l'adulte* - Afficher

En cas de sinusite maxillaire

  • aiguë purulente avec suspicion d’infection bactérienne : traitement antibiotique si au moins 2 des 3 critères suivants :
    • persistance ou augmentation des douleurs sinusiennes infra-orbitaires malgré un traitement symptomatique prescrit pendant au moins 48 heures,
    • caractère unilatéral de la douleur et/ou son augmentation quand la tête est penchée en avant, et/ou son caractère pulsatile et/ou son acmé en fin d’après-midi et la nuit,
    • augmentation de la rhinorrhée et caractère continu de la purulence. Ces signes ont d’autant plus de valeur qu’ils sont unilatéraux,
      • amoxicilline : 3 g par jour en 3 prises par jour, pendant 7 jours.
    • En cas d’échec :
      • amoxicilline-acide clavulanique : 3 g par jour en 3 prises par jour, pendant 7 jours.
  • unilatérale associée à une infection dentaire homolatérale supérieure :
    • amoxicilline-acide clavulanique : 3 g par jour en 3 prises par jour, pendant 7 jours.
    • En cas d’allergie documentée à la pénicilline (sans contre-indication aux céphalosporines) :
      • cefpodoxime proxétil : 400 mg par jour en 2 prises par jour ou céfuroxine axétil, 500 mg en 2 prises par jour, pendant 5 jours.
    • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
      • pristinamycine : 2 g par jour pendant 4 jours.
    • En cas de situation clinique grave susceptible de complications :
      • avis spécialisé ORL.

En cas de sinusite frontale, éthmoïdale, sphénoïdale

  • Un avis ORL s’impose mais ne doit pas retarder le traitement antibiotique :
    • amoxicilline-acide clavulanique : 3 g par jour en 3 prises par jour, pendant 7 jours.
  • En cas d’allergie documentée à la pénicilline (sans contre-indication aux céphalosporines) :
    • cefpodoxime proxétil : 400 mg par jour en 2 prises par jour ou céfuroxime axétil, 500 mg en 2 prises par jour, pendant 5 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
    • lévofloxacine 500 mg par jour en 1 prise par jour ou moxifloxacine : 400 mg par jour en 1 prise par jour, pendant 5 jours.

En cas de sinusite grave, à risque de complications

  • Des signes cliniques faisant suspecter une sinusite compliquée (syndrome méningé, exophtalmie, œdème palpébral, troubles de la mobilité oculaire, douleurs insomniantes) imposent une hospitalisation en urgence pour un avis spécialisé.

* Référence : Fiche mémo - Sinusite de l'adulte - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 27 août 2021 - Mis à jour le 13 mai 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d'antibiothérapies : Sinusites de l'enfant* - Afficher

En cas de sinusite maxillaire non liée à une origine dentaire ou frontale aiguë

  • amoxicilline : 80 mg/kg/jour, sans dépasser 3 g par jour, pendant 10 jours ;
  • En cas d’allergie documentée  à la pénicilline (sans contre-indication aux céphalosporines) : cefpodoxime proxétil, 8 mg/kg/j en 2 prises par jour sans dépasser 400mg par jour, pendant 10 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
    • si < 6 ans : sulfaméthoxazole : 30 mg/kg/j + triméthoprime 6 mg/kg/j, en 2 prises par jour sans dépasser 800 mg/160 mg par jour, pendant 10 jours ;
    • à partir de 6 ans[1] : pristinamycine, 50 mg/kg/j en 2 prises par jour sans dépasser 2 g par jour, pendant 10 jours.
  • En cas d’échec : avis spécialisé ORL ou pédiatrique.

En cas de sinusite maxillaire aiguë d’origine dentaire

  • amoxicilline + acide clavulanique : 80 mg/kg/j, (dose exprimée en amoxicilline) sans dépasser 3 g par jour, pendant 10 jours.
  • En cas d’allergie documentée à la pénicilline (sans contre-indication aux céphalosporines) :
    • cefpodoxime proxétil : 8 mg/kg/j, en 2 prises par jour sans dépasser 400 mg par jour, pendant 10 jours.
  • En cas de contre-indication aux bêta-lactamines :
    • sulfaméthoxazole : 30 mg/kg/j + triméthoprime : 6 mg/kg/j en 2 prises par jour sans dépasser 800 mg/160 mg par jour, pendant 10 jours.

En cas de sinusite ethmoïdale, sphénoïdale ou frontale compliquée [2024]

  • avis spécialisé ORL ou pédiatrique en urgence.

Traitement symptomatique de la douleur (et de la fièvre si mal tolérée) [2025]

  • Paracétamol[2] en 1ère intention ;
  • Les sinusites maxillaires de l’enfant ne sont généralement pas douloureuses, elles ne sont donc pas susceptibles de bénéficier d’une antalgie par AINS ;
  • Le traitement de la fièvre ne justifie pas l’utilisation d’AINS.
  • Il est recommandé de ne pas prescrire un AINS chez l’enfant au cours des infections suivantes[3] :
    • Varicelle en cours : risque accru d’infections invasives à streptocoque A beta hémolytique ;
    • Infection ORL bactérienne sévère ou compliquée ;
    • Infection bactérienne sévère associée à l’infection ORL.
  • En cas de douleur persistante malgré le paracétamol à dose maximale (ou de contre-indication au paracétamol) : AINS en 2ème intention (Ibuprofène chez l’enfant à partir de 3 mois[4]) ;
  • L’utilité des corticoïdes systémiques et locaux n’est pas démontrée.

[1] La prise de comprimé est déconseillée chez l'enfant âgé de moins de 6 ans, car elle peut entraîner une fausse route. Il n'existe pas d'autres présentations à base de pristinamycine adaptées au jeune enfant.

[2] Paracétamol : 60 mg/kg/j en 4 prises sans dépasser 80 mg/kg/j pendant 72h maximum.

[3] Contre-indications et effets indésirables des AINS : RCP Ibuprofène : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=61902232

[4] Ibuprofène : 20 à 30 mg/kg/j en 3 ou 4 prises sans dépasser 30 mg/kg/jour, arrêt dès disparition de la douleur et pendant 24h maximum pour les enfants de 3 à 6 mois et pendant 72h maximum pour les enfants de plus 6 mois.

* Référence : Fiche mémo - Sinusite de l'enfant - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 27 août 2021 - Mis à jour le 13 mai 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d’antibiothérapie : Pneumonie Aiguë Communautaire chez l’enfant* - Afficher

Etiologies

La pneumonie aiguë communautaire est une infection aiguë du parenchyme pulmonaire, qui englobe les alvéoles et les bronchioles acquises en dehors du contexte hospitalier. Chez l’enfant, l’étiologie des pneumonies varie en fonction de l’âge, il s’agit d’une infection fréquente souvent virale ou à déclenchement viral. Avant 4 ans la cause bactérienne la plus fréquente est le pneumocoque. Après 4 ans s’ajoute au pneumocoque, Mycoplasma pneumoniae, cause fréquente mais souvent peu grave.

Chez l’enfant, la présentation clinique habituelle associe une toux fébrile, parfois une dyspnée et/ou tachypnée[1], des anomalies auscultatoires et un tirage sous-costal.

  • Classiquement pour le pneumocoque : la présentation clinique est de début brutal avec une fièvre élevée ou mal tolérée, une tachypnée, une altération de l’état général (parfois associés à des douleurs abdominales).
  • Classiquement pour Mycoplasma pneumoniae : l’installation est habituellement progressive, la fièvre est peu élevée, la toux est persistante, des signes extra-respiratoires fréquents (cutanés, digestifs, articulaires...) et l'état général n’est le plus souvent pas altéré.

En pratique, de nombreux chevauchement des signes cliniques sont rencontrés.

Pour confirmer le diagnostic

La CRP en micro-méthode (mesure automatisée ou bandelette) peut contribuer à différencier l’étiologie bactérienne de l’étiologie virale : si la CRP > 100 mg/L l’étiologie bactérienne est hautement probable ; si la CRP < 40 mg/L, l’étiologie virale est fortement probable. Ce test n’est interprétable qu’après 36 à 48 heures de fièvre. 

La radiographie pulmonaire : 

  • Est généralement recommandée ainsi qu’en cas d’aggravation pour rechercher des complications ou un diagnostic différentiel ;
  • Ne doit pas retarder la mise en route du traitement antibiotique probabiliste.

L’échographie thoracique, si le médecin est formé à cet outil diagnostic :

  • A une sensibilité et une spécificité comparable à la radiographie pulmonaire sans exposition aux rayons X ;
  • Est le moyen le plus simple au cabinet de ville pour faire le diagnostic.

Critères d’hospitalisation (non exhaustifs)

  • Nouveau-né et nourrissons de moins de 6 mois : l’hospitalisation est systématique ;
  • Troubles hémodynamiques (tachycardie[2], temps de recoloration cutanée > 3 secondes, marbrures, extrémités froides, hypotension artérielle[3], signes de sepsis) ;
  • Signes d’insuffisance respiratoire aiguë : dyspnée, hypoxie (saturation en oxygène ≤ 90%), tirage sous-costal marqué, apathie, sueurs, troubles de la conscience ;
  • Difficultés alimentaires (vomissements, diarrhée profuse, signes de déshydratation) ;
  • Administration médicamenteuse par voie orale impossible (vomissements, refus) ;
  • Comorbidités graves associées.

Traitement antibiotique probabiliste des pneumonies aiguës communautaires chez l’enfant, sans signe de gravité, en ambulatoire

En cas de suspicion de pneumocoque :

  • amoxicilline (voie orale) : 80 à 100 mg/kg/jour en 2 prises (sans dépasser 3 g/jour) pendant 5 jours

En cas d’allergie/rupture de stock ou d’intolérance alimentaire : 

  • ceftriaxone (IV or IM) : 50 mg/kg/jour en 1 injection (sans dépasser 2 g/jour) pendant 5 jours

En cas d’échec à 48h-72h de l’antibiothérapie anti-pneumococcique ou en cas de suspicion de pathogènes atypiques :

Les macrolides sont le traitement de référence et sont indiqués en première intention :

  • clarithromycine[4] : chez l’enfant jusqu’à 60 kg à la posologie de 15 mg/kg/j soit 1 dose/poids matin et soir (sans dépasser la posologie adulte dans la même indication de 1g/jour) pendant 5 jours

Des alternatives à la clarithromycine existent : se reporter à la réponse rapide sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique des pneumonies atypiques à Mycoplasma pneumoniae en ambulatoire chez l’enfant et l’adulte[5].

Suivi (enfant de plus de 6 mois)

  • Il est recommandé de délivrer une information sur la nécessité de réévaluer dans les 48 à 72h après le début du traitement en cas de non-amélioration (fièvre, état général). En cas de pneumonie à Mycoplasma pneumoniae, l’apyrexie est plus lente.
  • En cas d’amélioration clinique, il n’est pas nécessaire de réaliser une radiographie de contrôle.
  • En cas d’absence d’amélioration des symptômes, il convient de rechercher une éventuelle complication (radiographie pulmonaire ou échographie thoracique) et d’envisager un traitement adapté à Mycoplasma pneumoniae.  
  • En cas d’aggravation clinique, il convient d’hospitaliser.  

Prévention 

La primovaccination contre le pneumocoque est obligatoire dès l’âge de 2 mois chez tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018.

Les schémas vaccinaux en fonction de l’âge et du risque sont détaillés dans le calendrier vaccinal en vigueur[6].

[1] Fréquence respiratoire selon l'âge :

   1 mois 1 an 2 ans
Limite supérieure de la normale 60 50 40
Limite inférieure de la normale  25 20 18

[2] Fréquence cardiaque selon l'âge :

   1 mois 1 an 2 ans
Limite supérieure de la normale 180 170 160
Limite inférieure de la normale  110 100 90

[3] Tension artérielle selon l'âge :

   1 mois 1 an
Limite supérieure de la normale 50 70
Limite inférieure de la normale  40 50

Tension artérielle : considérer le chiffre en dessous du 5ème percentile pour la pression artérielle systolique (PAS) et pour la pression artérielle moyenne (PAM) : Réf. : European Resuscitation Council Guidelines 2021 : Paediatric Life Support

[4] : L’azithromycine fait partie des antibiotiques critiques ayant un impact plus important sur la résistance bactérienne du fait de sa longue demi-vie (Actualisation de la liste des antibiotiques critiques disponibles en France pour l’exercice libéral ET en établissements de santé - Comité des référentiels de la SPILF – Janvier 2022) 

[5] : Réponse rapide sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique des pneumonies atypiques à Mycoplasma pneumoniae en ambulatoire chez l’enfant et l’adulte

[6] : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal

* Référence : Fiche mémo - Pneumonie Aiguë Communautaire chez l’enfant - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 09 janv. 2025 - Mis à jour le 30 sept. 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d’antibiothérapies : Pneumonie Aiguë Communautaire de l’adulte en ambulatoire* - Afficher

La pneumonie aiguë communautaire est une infection potentiellement grave, dont les étiologies peuvent être bactériennes ou virales (des co-infections peuvent survenir).

Etiologies et présentations cliniques

L’étiologie la plus fréquente des pneumonies aiguës communautaires est Streptococcus pneumoniae. En général, elles surviennent plutôt chez des sujets âgés de plus de 40 ans, sont de début brutal, s’accompagnent d’une altération de l’état général et d’une fièvre élevée. Elles sont associées à une mortalité élevée.

Les pneumonies dites atypiques sont dues à des bactéries comme Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae. En général, elles surviennent chez les jeunes adultes de moins de 40 ans, sont de début progressif, l’état général est conservé et la fièvre est peu élevée. Ces pneumonies surviennent également dans des contextes épidémiques et peuvent être liées à une transmission interhumaine.

Le traitement antibiotique des pneumonies aiguës communautaires est probabiliste.

Examens complémentaires

En ambulatoire, les examens microbiologiques ne sont pas requis.

Une imagerie thoracique est recommandée et il est souhaitable de l’obtenir dans un délai court (idéalement 24h). Néanmoins elle ne doit pas retarder la mise en route du traitement antibiotique. Sa normalité doit conduire à reconsidérer le diagnostic de pneumonie.

Prise en charge des patients

Les critères qui doivent amener à discuter une prise en charge hospitalière sont les suivants :

  • Tolérance clinique :
    • Hypothermie < 36°C ou hyperthermie > 40 °C
    • Hypotension
    • Fréquence respiratoire ≥ 30 cycles/min
    • Confusion
  • Présence de comorbidités : insuffisance cardiaque, maladie cérébro-vasculaire, maladie rénale, hépatique, BPCO, hospitalisation dans l’année, antécédent de pneumonie bactérienne.
  • Facteurs médico-sociaux : personne âgée isolée, isolement social, inobservance thérapeutique.

Traitement antibiotique probabiliste des pneumonies aiguës communautaires, en ambulatoire, sans signe de gravité 

Antibiothérapie de 1ere intention en absence de comorbidités :

  • amoxicilline 1g 3 fois par jour

En cas d’allergie documentée contre-indiquant les pénicillines ou de rupture de stock :   

  • pristinamycine 1g 3 fois par jour

En cas de suspicion de pathogènes atypiques ou en cas d’échec à 72h de l’antibiothérapie initiale :

  • clarithromycine : 500 mg 2 fois par jour.
  • spiramycine : 3 MUI 3 fois par jour
  • azithromycine : 500 mg par jour en une prise à J1 puis 250 mg par jour (antibiotique ayant un impact plus important sur la résistance bactérienne du fait de sa longue demi-vie) 

En cas d’allergie documentée ou de contre-indication aux macrolides :

  • pristinamycine : 1g 3 fois par jour
  • doxycycline : 200 mg 1 fois par jour

En cas de comorbidités ou d’exposition aux antibiotiques[1] dans le mois précédant ou d’hospitalisation dans les 6 mois : 

  • amoxicilline/acide clavulanique :  1g/125 mg 3 fois par jour

En cas d’allergie documentée à la pénicilline :

  • ceftriaxone : 1g 1 fois par jour par voie IM, IV ou SC
  • cefotaxime : 1g 3 fois par jour par voie IM ou IV

En dernier recours, si aucune autre antibiothérapie n’est possible :

  • fluoroquinolone anti-pneumococcique[2] : levofloxacine 500 mg 1 fois par jour.

L’utilisation des fluoroquinolones peut être associée à l'apparition d’effets indésirables, parfois graves et invalidants[3].

En cas d’échec à 72h de l’antibiothérapie si patient avec comorbidités :

  • Avis spécialisé
  • Discuter l’hospitalisation

Durée de traitement antibiotique et suivi des patients

  • en absence de signes d’amélioration après 72h : il est recommandé de modifier l’antibiothérapie (remplacement pénicillines par macrolides).
  • en cas d’aggravation après 72h : discuter l’hospitalisation.

Information à délivrer au patient : 

La durée du traitement antibiotique est à adapter selon la gravité de l’atteinte et la rapidité de récupération sous traitement. 

La décision de poursuivre ou d’arrêter le traitement est concertée entre le médecin et le patient (consultation au cabinet ou par téléphone). 

7 jours maximum en cas de pneumonie aiguë communautaire non compliquée ;
Possibilité d’arrêt à 5 jours voire à 3 jours à condition que les critères de stabilité clinique soient obtenus et vérifiés par le médecin et qu’une information soit délivrée au patient. 

  • Critères de stabilité clinique :  
    • Apyrexie
    • PA systolique ≥ 90 mm Hg
    • Fréquence cardiaque ≤ 100/min
    • Fréquence respiratoire ≤ 24/min
    • SpO2 ≥ 90 % ou PaO2 ≥ 60 mm Hg en air ambiant

Le processus de guérison est long, aussi, après l’initiation du traitement, l’amélioration de certains symptômes (toux, expectoration, asthénie) est progressive et peut prendre plusieurs semaines ; cela ne nécessite pas de prolonger l’antibiothérapie.

Prévention 

La survenue d’une pneumonie aiguë communautaire est un événement devant amener à une réévaluation de la prise en charge du patient en particulier :

* Référence : Fiche mémo - Pneumonie Aiguë Communautaire de l’adulte en ambulatoire - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 09 janv. 2025 - Mis à jour le 13 mai 2025.

Fermer ce paragraphe

Choix et durées d’antibiothérapie dans les exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO)* - Afficher

Le diagnostic de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) impose la réalisation d’épreuves fonctionnelles respiratoires (spirométrie) effectuées si possible à l’état basal à distance d’un épisode aigu de bronchite ou d’exacerbation.

Chez un patient atteint de BPCO, une exacerbation est un évènement caractérisé par une augmentation de la dyspnée et/ou de la toux et des expectorations persistant au-delà de 24 heures qui peuvent s’accompagner d’une tachypnée et/ou d’une tachycardie.[1]

Chez un patient sans BPCO diagnostiquée, il faut suspecter une exacerbation de BPCO chez un adulte de plus de 40 ans présentant un tableau d’infection respiratoire basse et :

  • au moins un facteur de risque (tabac…) ;
  • et/ou des symptômes chroniques antérieurs à l’épisode (toux et/ou expectoration et/ou dyspnée) ;
  • et/ou des épisodes d’infection respiratoire basse répétés antérieurs ;
  • et/ou des comorbidités connues comme fréquemment associées à la BPCO.

Etiologies des EABPCO 

  • Infection virale dans la majorité des cas ;
  •  Infection bactérienne notamment lorsque l’obstruction bronchique présente un degré de sévérité :
    • Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Moraxella catarrhalis ;
    • si forme très sévère : Pseudomonas aeruginosa ;
  • Infections mixtes (co-infections ou sur-infections)
  • Cause environnementale (pic de pollution)
  •  Autres causes : problème d’observance, technique de prise, occasion d’une éducation thérapeutique.[2]

Diagnostic différentiel 

La majoration des symptômes respiratoires et notamment la dyspnée chez un patient atteint de BPCO peut être en rapport avec d’autres pathologies qui doivent être distinguées d’une EABPCO, car elles requièrent un traitement spécifique :

  • embolie pulmonaire,
  • pneumonie communautaire,
  • œdème pulmonaire cardiogénique.

Impact/complications

L’évolution naturelle de la BPCO comporte des épisodes répétés d’exacerbations aigues de fréquence variable.

Les EABPCO sont identifiées comme la complication la plus fréquente aggravant les symptômes, accélérant le déclin des fonctions pulmonaires et sont associées à un taux de mortalité significatif. Les objectifs du traitement des EABPCO sont de minimiser l'impact négatif d’une exacerbation et de prévenir les épisodes ultérieurs.

Traitement antibiotique probabiliste

Indication antibiothérapie

L'antibiothérapie systématique n'est pas requise pour la majorité des EABPCO, car il s’agit d’une pathologie inflammatoire des bronches dont l’origine n’est pas toujours bactérienne.

La seule présence d’une purulence des expectorations n’est pas un déterminant pour la prescription d’une antibiothérapie.

Toutefois l’augmentation de volume et de la purulence des expectorations pendant au moins 48h, permettent de poser l’indication d’une antibiothérapie ciblée. 

En cas d’abstention initiale, une réévaluation médicale des symptômes dans les 48 à 72h est préconisée.

En revanche en cas de BPCO très sévère diagnostiquée (VEMS < 30% de la norme), une antibiothérapie doit être proposée d’emblée (cf. §3) en cas d’EABPCO avec expectoration importante et purulente.

Il est recommandé de changer de classe d’antibiotique en cas de récidive précoce d’une EABPCO présumées bactériennes.

Choix et durée d’antibiothérapie en absence de facteurs de risque d’échec thérapeutique ou de complication[3]

Durée de traitement 5 jours 

  • amoxicilline :  1 g 3 fois par jour

En cas d’allergie documentée aux pénicillines : pristinamycine : 1 g 3 fois par jour pendant 4 jours  

En cas de rupture de stock :

  • macrolides : 
    • clarithromycine : 500 mg 2 fois par jour
    • roxithromycine : 150 mg 2 fois par jour  
    • spiramycine : 6 à 9 millions d'U.I./24 heures, soit 4 à 6 comprimés par jour en 2 à 3 prises.
  • doxycycline : 200 mg 1 fois par jour ; 

Choix et durée d’antibiothérapie en cas de facteurs de risque d’échec thérapeutique ou de complication[3]

Durée de traitement 5 jours  

  • amoxicilline-acide clavulanique 1g/125 mg 3 fois par jour

En cas d’allergie documentée aux pénicillines (sans contre-indication aux céphalosporines) : 

  • trimethoprime/sulfamethoxazole : 800/160 mg 2 fois par jour   
  • ceftriaxone 1 à 2 g 1 fois/jour par voie IV ou SC

En cas de rupture de stock : Durée de traitement ≤ à 5 jours

  • macrolides : 
    • clarithromycine : 500 mg 2 fois par jour
    • roxithromycine : 150 mg 2 fois par jour  
    • spiramycine : 6 à 9 millions d'U.I./24 heures, soit 4 à 6 comprimés par jour en 2 à 3 prises.
  • doxycycline : 200 mg 1 fois par jour ;

En dernier recours, si aucun autre traitement possible[4] : lévofloxacine 500 mg per os 1 fois/jour 

Si antécédent connu de colonisation à Pseudomonas aeruginosa ou mise en évidence de Pseudomonas aeruginosa dans les expectorations : ne pas prescrire de fluoroquinolone et demander un avis spécialisé.

Remarque : En cas de désaturation ou d’oxygénothérapie au domicile, le patient doit être adressé en établissement de soins de référence. 

Place de la culture bactérienne des expectorations (ECBC)

L’ECBC n’est pas indiqué. Les rares situations justifiant d’un ECBC nécessitent un avis spécialisé. En cas de patient diagnostiqué BPCO colonisé à P. aeruginosa : un avis spécialisé est recommandé.

Surveillance

Une réévaluation médicale précoce entre 48 et 72 heures est préconisée.

Si absence d’amélioration des symptômes : introduction ou changement de classe d’antibiotique de 1ère intention.

Si aggravation :

  • Discuter l’initiation d’une antibiothérapie si non introduite initialement et/ou hospitalisation à envisager :
    • selon l’état général de la personne : patient âgé, comorbidités, l’autonomie, l’aide disponible à domicile…
    • selon la sévérité de la BPCO sous-jacente
    • selon la gravité clinique ou présence d’une dégradation clinique
  • Rechercher un autre diagnostic : pneumonie, insuffisance cardio-respiratoire, sepsis …

Les symptômes peuvent ne pas avoir totalement disparu à l’arrêt du traitement. Leur persistance ne doit pas conduire de façon systématique à une nouvelle antibiothérapie.

Place de la prévention/éducation thérapeutique

La prévention des épisodes d’EABPCO suite à un épisode aigu est un objectif majeur de la prise en charge de la BPCO.

L’EABPCO est ainsi un événement devant amener à une réévaluation de l’ensemble de la prise en charge du patient selon les recommandations de prise en charge de la BPCO en vigueur.[5]

  • Vaccination antipneumococcique, antigrippale annuel, anti-Covid-19, anti-VRS (patient âgé de 65 ans et plus)  selon le calendrier vaccinal en vigueur actualisé tous les ans[6];
  • Sevrage tabagique, observance des traitements inhalés, activité physique, bon état nutritionnel
  • Réévaluation des techniques de prise des traitements inhalés.[7]

Après une hospitalisation, proposer une réadaptation respiratoire dans les 90 jours après l’exacerbation (diminution démontrée de la mortalité et de la morbidité).

Dans tous les cas, une consultation chez un pneumologue est recommandée au décours d’une EABPCO.

Stratégie antibiotique en ville en l’absence de signes de gravité et chez les patients en cas de suspicion d’exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO)[8].

Chez un patient atteint de BPCO, une exacerbation est un évènement caractérisé par une augmentation de la dyspnée et/ou de la toux et des expectorations persistant au-delà de 24 heures qui peuvent s’accompagner d’une tachypnée et/ou d’une tachycardie[9].

schema thérapeutique

[1] L’exacerbation s’associe souvent à une augmentation de l’inflammation locale ou systémique causée par une infection des voies aériennes, de la pollution ou une autre agression des voies aériennes.
[2] Guide ZÉPHIR - Société de Pneumologie de Langue Française (splf.fr)
[3] Facteurs de risque d’échec thérapeutique ou de complication : 

  •  ≥ 2 exacerbations par an ou 1 épisode ayant nécessité une hospitalisation
  • VEMS < 50% de la valeur prédite
  • Comorbidité : insuffisance cardiaque, cardiopathie ischémique…
  • Cures répétées d’antibiotiques – Absence de réponse clinique au traitement de 1ère intention 
  • Age (> 65 ans)
  • Désaturation/oxygénothérapie à domicile

[4] https://ansm.sante.fr/informations-de-securite/fluoroquinolones-a-ne-prescrire-que-pour-des-infections-severes
[5] Recommandations de prise en charge de la BPCO en vigueur :

  • GOLD 2024 International: Global strategy for prevention, diagnosis and management of COPD: 202 Report,
  • HAS 2020 : France : Guide du parcours de soins bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) 
  • Guide du parcours de soins bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
  • HAS 2019 : Fiche pertinence des soins BPCO de novembre 2019
  • HAS 2019 : BPCO : les points critiques de la prise en charge 

ACP Clinical Practice Guidelines 2011 : Diagnosis and Management of Stable Chronic Obstructive Pulmonary Disease: A Clinical Practice Guideline Update from the American College of Physicians, American College of Chest Physicians, American Thoracic Society, and European Respiratory Society

SPLF 2009 : Recommandation pour la Pratique Clinique - Prise en charge de la BPCO - Mise à jour 2009
[6] https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal
[7] Guide ZÉPHIR - Société de Pneumologie de Langue Française (splf.fr)
[8] L’ECBC n’est pas indiqué. Les rares situations justifiant d’un ECBC nécessitent un avis spécialisé.
[9] L’exacerbation s’associe souvent à une augmentation de l’inflammation locale ou systémique causée par une infection des voies aériennes, de la pollution ou une autre agression des voies aériennes.

* Référence : Fiche mémo - Exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO) - HAS - Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 15 juil. 2024 - Mis à jour le 09 janv. 2025.

Fermer ce paragraphe


Strides Pharma


illustration
Amoxicilline 1000 mg + acide clavulanique 62.5 mg
Comprimés à libération prolongée

Consultez le RCP de CLAVICIN-XR®


illustration
Amoxicilline 1000 mg + Clavunate de potassium 125 mg
Poudre pour suspension buvable

Consultez le RCP de ClaviSac®


illustration
Clarithromycine 500 mg. Comprimés

Consultez le RCP de Claritron®


illustration
Azithromycine 200 mg
Poudre pour solution buvable 5 ml

Consultez le RCP de Azithrin® 200 mg


illustration
Azithromycine 250 mg et 500 mg. Gélules

Consultez le RCP de Azithrin® 250 mg et 500 mg. Gélules


Strides Pharma


Strides Pharma

Strides Pharma Science Ltd
Strides House, Bilekahalli
Bannerghatta Road,
Bangalore – 560076, India
Tel. : +91 80 6784 0000 /6784 0738
Site web : https://www.strides.com/


packshot
Azithrin®

1. Dénomination du médicament

2. Composition qualitative et quantitative

Azithrin 250

Chaque gélule contient :

Azithromycine dihydraté USP équivalent à azithromycine : 250 mg.

Excipients : q.s
Couleurs approuvées utilisées dans l'enveloppe de la gélule vide.

Azithrin 500

Chaque gélule contient :

Azithromycine dihydraté USP équivalent à azithromycine : 500 mg.

Excipients : q.s
Couleurs approuvées utilisées dans l'enveloppe de la gélule vide.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3 - Forme pharmaceutique

Gélules.

Azithrin 250

Gélule de gélatine dure de taille "1" à tête blanche et corps blanc contenant une poudre de couleur blanche.

Azithrin 500

Gélule de gélatine dure de taille "0", au corps blanc et à la tête bleu clair, contenant une poudre cristalline blanche.

4. Données cliniques

4.1 Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'azithromycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles :

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Adulte
Sujet âgé

La posologie recommandée est la même que chez le patient adulte. Les patients âgés pouvant présenter des conditions pro-arythmogènes, la prudence est particulièrement recommandée en raison du risque d'apparition d'arythmie cardiaque et de torsades de pointes (voir rubrique 4.4).

Insuffisant hépatique

Même posologie chez les patients avec une insuffisance hépatique moyenne à modérée (voir rubrique 4.4).

Mode d'administration :

Les gélules peuvent être prises pendant ou en dehors des repas, en une prise unique journalière.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ÊTRE UTILISÉ en cas de :

4.4. Mises en garde et précautions particulières d'emploi

Prolongation de l'intervalle QT

Des cas de prolongation de la repolarisation cardiaque et d'allongement de l'intervalle QT, impliquant un risque de survenue d'arythmie cardiaque et de torsades de pointes, ont été observés lors du traitement avec les macrolides, dont l'azithromycine (voir rubrique 4.8). Dans la mesure où les situations suivantes peuvent amener à un risque accru d'arythmie ventriculaire (incluant des torsades de pointes) susceptible d'entraîner un décès, la prudence est de rigueur lors du traitement par azithromycine de patients :

Les femmes et les patients âgés peuvent aussi être plus sensibles aux traitements allongeant l'intervalle QT.

Hypersensibilité

Comme avec l'érythromycine et d'autres macrolides, de rares réactions allergiques graves à type d'œdème de Quincke et de réactions anaphylactiques (rarement fatales) ont été rapportées. La possibilité d'une récurrence des manifestations après l'arrêt du traitement symptomatique nécessite la prolongation de la surveillance et éventuellement du traitement.

Réactions cutanées

De plus, des réactions cutanées graves menaçant le pronostic vital telles que des cas de syndrome de Stevens-Johnson, de nécrolyse épidermique toxique, de syndrome DRESS (syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) et de pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportées. Les patients doivent être prévenus de la surveillance des effets cutanés ainsi que des signes et symptômes évocateurs qui apparaissent généralement dans les premières semaines de traitement. En cas de symptômes évocateurs (par ex. éruption progressive cutanée souvent associée à des lésions ou cloques au niveau des muqueuses), l'azithromycine doit être immédiatement arrêtée. Il est recommandé de ne pas réintroduire de traitement.

Hépatotoxicité

Le foie étant la principale voie d'élimination de l'azithromycine, la prescription d'azithromycine n'est pas recommandée chez les patients avec une insuffisance hépatique sévère ni chez les patients atteints de cholestase sévère.
Des cas d'hépatite fulminante pouvant conduire à une insuffisance hépatique menaçant le pronostic vital ont été rapportés avec l'azithromycine (voir rubrique 4.8). Certains patients pouvaient avoir eu une pathologie hépatique préexistante ou avoir pris d'autres médicaments hépatotoxiques.
Des examens de la fonction hépatique devront être réalisés immédiatement en cas de survenue de signes ou de symptômes d'une altération de la fonction hépatique, tels que la survenue rapide d'une asthénie associée à un ictère, des urines foncées, une tendance aux saignements ou une encéphalopathie hépatique. La prise d'azithromycine doit être immédiatement interrompue en cas d'apparition de dysfonction hépatique.

Diarrhées associées à Clostridium difficile

Des cas de diarrhée associée à Clostridium difficile (DACD) ont été rapportés avec l'utilisation de pratiquement tous les antibiotiques, y compris l'azithromycine. Leur sévérité peut aller d'une diarrhée légère jusqu'à une colite pseudomembraneuse mettant en jeu le pronostic vital. Le traitement par antibiotiques modifie la flore du côlon, conduisant ainsi à une prolifération excessive de C. difficile.
C. difficile produit des toxines A et B, qui contribuent au développement de la DACD. Ces souches productrices de toxines augmentent la morbidité et la mortalité, les infections pouvant être réfractaires au traitement antibiotique et nécessiter une colectomie. La présence d'une DACD doit être envisagée chez tous les patients développant une diarrhée après l'utilisation d'antibiotiques. Il est important que ce diagnostic soit évoqué chez des patients qui présentent une diarrhée pendant ou après la prise d'un antibiotique puisque des cas ont été observés jusqu'à 2 mois après l'arrêt du traitement.

Myasthénie

Des exacerbations de symptômes de la myasthénie et de nouvelles poussées du syndrome myasthénique ont été rapportées chez les patients sous azithromycine (voir rubrique 4.8).

Surinfection

Comme avec tous les antibiotiques, la surveillance de signes de surinfection par des organismes non-sensibles, incluant les champignons, est recommandée.

Dérivés de l'ergot de seigle

En cas de traitement par les dérivés de l'ergot de seigle, certains antibiotiques macrolides administrés concomitamment ont précipité l'ergotisme. Il n'y a pas de données quant à une éventuelle interaction entre l'ergot de seigle et l'azithromycine. Cependant, compte tenu du risque théorique d'ergotisme, les dérivés de l'ergot de seigle et l'azithromycine ne doivent pas être administrés conjointement (voir rubriques 4.3 et 4.5).

Sténose hypertrophique du pylore du nourrisson

Des cas de sténose hypertrophique du pylore du nourrisson ont été rapportés avec l'utilisation d'azithromycine chez le nouveau-né (traitement jusqu'à 42 jours de vie). Les parents et le personnel soignant doivent être informés de contacter le médecin en cas de vomissements ou de survenue d'une hyperréactivité à la nourriture.

Insuffisance rénale

En cas d'insuffisance rénale sévère (taux de filtration glomérulaire < 10 ml/min), une augmentation de 33 % de l'exposition systémique à l'azithromycine a été observée.
Il n'est pas utile d'ajuster la posologie chez les patients atteints d'une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine supérieure à 40 ml/min). Chez les patients présentant une clairance de la créatinine inférieure à 40 ml/min, la prescription d'azithromycine doit être prudente.

Excipients

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ Cisapride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+ Colchicine
Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.

+ Dihydroergotamine (voir rubrique 4.4)
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot de seigle).

+ Ergotamine (voir rubrique 4.4)
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergotamine).

Associations déconseillées

+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques
(Bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide)
Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Atorvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse, par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant.
Utiliser des doses plus faibles d'hypocholestérolémiant ou une autre statine non concernée par ce type d'interaction.

+ Ciclosporine
Risque d'augmentation des concentrations sanguines de ciclosporine et de la créatininémie.
Dosage des concentrations sanguines de ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après l'arrêt du macrolide.

+ Digoxine
Elévation de la digoxinémie par augmentation de l'absorption de la digoxine.
Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant le traitement par l'azithromycine et après son arrêt.

+ Hydroxychloroquine
L'azithromycine doit être utilisé avec précaution chez les patients recevant des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT et potentiellement induire une arythmie cardiaque (voir rubrique 4.4.).

+ Ivabradine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes, notamment antiarythmiques de classe IA (ex : quinidine), de classe III (ex : amiodarone, sotalol), antipsychotiques (ex : phénothiazines, pimozide), antidépresseurs tricycliques (ex : citalopram), certaines fluoroquinolones (ex : moxifloxacine, lévofloxacine). L'hypokaliémie (médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (médicaments bradycardisants) ou un allongement pré-existant de l'intervalle QT, congénital ou acquis (voir rubrique 4.4).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

+ Simvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse, par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant.
Utiliser des doses plus faibles d'hypocholestérolémiant ou une autre statine non concernée par ce type d'interaction.

+ Antivitamines K
Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le macrolide et après son arrêt.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

1er trimestre :
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser l'azithromycine au cours du premier trimestre de la grossesse. En effet, bien que les données animales chez le rongeur ne mettent en évidence d'effet malformatif, les données cliniques sont insuffisantes.

A partir du second trimestre :
En raison du bénéfice attendu, l'utilisation de l'azithromycine peut être envisagée à partir du second trimestre de la grossesse si besoin. En effet, bien qu'elles soient limitées, les données cliniques sont rassurantes en cas d'utilisation au-delà du premier trimestre.

Allaitement

L'azithromycine est excrétée dans le lait maternel. Un risque pour les nouveaux-nés/ nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre ou de s'abstenir du traitement avec en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.

4.7 Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines

Il n'y a pas de données suggérant que l'azithromycine pourrait avoir un effet sur l'aptitude des patients à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Cependant, les patients doivent être avertis qu'ils peuvent présenter des effets indésirables, tels qu'une sensation vertigineuse, somnolence, certains troubles visuels ou auditifs au cours du traitement par azithromycine. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la conduite d'un véhicule ou de l'utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables identifiés au cours des essais cliniques et après la mise sur le marché par systèmes organes et fréquence. Les fréquences de groupe sont définies selon la convention suivante : très fréquent (> 1/10) ; fréquent (> 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (> 1/1 000 à < 1/100) ; rare (> 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; et indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles). Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Effets indésirables possiblement ou probablement liés à l’azithromycine selon l’expérience au cours des essais cliniques et la surveillance après la mise sur le marché :

Très fréquent
(≥ 1/10)

Fréquent
(≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent
(≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare
(≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée

Infections et infestations

Candidose
Infection vaginale
Pneumonie
Infection fongique
Infection bactérienne
Pharyngite
Gastro-entérite
Trouble respiratoire
Rhinite
Candidose buccale

Colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.4)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucopénie
Neutropénie
Éosinophilie

Thrombocytopénie
Anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Angio-œdème
Hypersensibilité

Réaction anaphylactique (voir rubrique 4.4)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Anorexie

Affections psychiatri-ques

Nervosité
Insomnie

Agitation

Agressivité
Anxiété
Délire
Hallucination

Affections du système nerveux

Céphalée

Sensation vertigineuse
Somnolence
Dysgueusie
Paresthésie

Syncope,
Convulsion
Hypoesthésie
Hyperactivité psychomotrice
Anosmie
Agueusie
Parosmie
Myasthénie (voir rubrique 4.4)

Affections oculaires

Troubles visuels

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Troubles de l'oreille
Vertiges

Troubles de l'audition incluant surdité et/ou acouphènes

Affections cardiaques

Palpitations

Torsades de pointes
Arythmie dont tachycardie ventriculaire
Allongement de l'intervalle QT
(voir rubrique 4.4)

Affections vasculaires

Bouffée de chaleur

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée
Épistaxis

Affections gastro-intestinales

Diarrhée

Vomissements
Douleur abdominale
Nausées

Constipation
Flatulence
Dyspepsie
Gastrite
Dysphagie
Distension abdominale
Bouche sèche
Éructation
Ulcération buccale
Ptyalisme

Pancréatite
Décoloration de la langue

Affections hépato-biliaires

Anomalie de la fonction hépatique
Ictère cholestatique

Insuffisance hépatique (ayant rarement entraîné la mort)
Hépatite fulminante
Nécrose hépatique
(voir rubrique 4.4)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash
Prurit
Urticaire
Dermatite
Sécheresse cutanée
Hyperhidrose

Réaction de photo-sensibilité
Pustulose exanthématique aiguë généralisée*
Syndrome DRESS* (syndrome d'hyper-sensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)

Syndrome de Stevens-Johnson
Nécrolyse épidermique toxique
Érythème multiforme

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Ostéoarthrite
Myalgie
Dorsalgie
Cervicalgie

Arthralgie

Affections du rein et des voies urinaires

Dysurie
Douleur rénale

Insuffisance rénale aiguë
Néphrite interstitielle

Affections des organes de reproduction et du sein

Métrorragie
Trouble testiculaire

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Œdème
Asthénie
Malaise
Fatigue
Œdème du visage
Douleur thoracique
Fièvre
Douleur
Œdème périphérique

Investigations

Diminution de la numération lympho-cytaire
Augmen-tation de la numération des éosinophiles
Diminution de la concen-tration en bicarbonates dans le sang
Basophiles augmentés
Monocytes augmentés
Neutrophiles augmentés

Augmentation de l'aspartate aminotransférase
Augmentation de l'alanine aminotransférase
Augmentation de la bilirubinémie
Augmentation de l'urémie
Augmentation de la créatininémie
Concentration anormale de potassium dans le sang
Augmentation de la phosphatase alcaline dans le sang
Augmentation des chlorures
Augmentation du glucose
Augmentation des plaquettes
Diminution de l'hématocrite
Augmentation des bicarbonates
Taux de sodium anormal

Lésions et into-xications

Complication post-procédure

*Effet indésirable rapporté après commercialisation.

Déclaration des effets indésirables suspectés

Vous pouvez signaler les effets secondaires en visitant le site https://www.strides.com/contact_DS.aspx ou en nous envoyant un courrier électronique à l'adresse suivante : drugsafety@strides.com.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d'informations sur la sécurité du médicament.

4.9 Surdosage

Les effets indésirables observés avec des doses plus importantes que les doses recommandées étaient similaires à ceux observés aux doses recommandées.
Conduite à tenir en cas de surdosage : lavage gastrique et traitement symptomatique.

5. Propriétés pharmacologiques

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique, code ATC : J01FA10.

Antibiotique de la famille des macrolides.
L'azithromycine est la première molécule de la classe des antibiotiques des azalides (famille des macrolides).
L'azithromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la partie 50 S du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.

Spectre d'activité antibactérienne

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S ≤ 0,5 mg/l et R > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France
(> 10 %) (valeurs extrêmes)

ESPECES SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Bacillus cereus

Corynebacterium diphtheriae

Entérocoques

50 – 70 %

Rhodococcus equi

Staphylococcus méti-S

Staphylococcus méti-R*

70 – 80 %

Streptococcus B

Streptococcus non groupable

30 – 40 %

Streptococcus pneumoniae

35 – 70 %

Streptococcus pyogenes

16 – 31 %

Aérobies à Gram négatif

Bordetella pertussis

Branhamella catarrhalis

Campylobacter

Legionella
Moraxella

Anaérobies

Actinomyces

Bacteroides

30 – 60 %

Eubacterium

Mobiluncus

Peptostreptococcus

30 – 40 %

Porphyromonas

Prevotella

Propionibacterium acnes

Autres

Borrelia burgdorferi

Chlamydia

Coxiella

Leptospires

Mycoplasma pneumoniae

Treponema pallidum

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10 %) (valeurs extrêmes)

ESPECES MODEREMENT SENSIBLES
(in vitro de sensibilité intermédiaire)

Aérobies à Gram négatif
Haemophilus
Neisseria gonorrhoeae

Anaérobies
Clostridium perfringens

Autres
Ureaplasma urealyticum

ESPECES RESISTANTES

Aérobies à Gram positif
Corynebacterium jeikeium
Nocardia asteroids

Aérobies à Gram négatif
Acinetobacter
Entérobactéries
Pseudomonas

Anaérobies
Fusobacterium

Autres
Mycoplasma hominis

*La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

Électrophysiologie cardiaque

L'allongement de l'intervalle QTc a été étudié dans le cadre d'une étude randomisée, contrôlée contre placebo, en groupes parallèles, menée sur 116 volontaires sains recevant de la chloroquine (1 000 mg) seule ou en association avec de l'azithromycine (500 mg, 1 000 mg et 1 500 mg une fois par jour). L'administration concomitante d'azithromycine a entraîné un allongement de l'intervalle QTc dépendant de la dose et de la concentration. Lorsque l'on compare les résultats observés entre les volontaires sains recevant de la chloroquine associée à l'azithromycine et ceux recevant de la chloroquine seule, il a été observé que les moyennes maximales (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 %) de l'intervalle QTcF étaient augmentées respectivement de 5 (10) ms, de 7 (12) ms et de 9 (14) ms avec des doses d'azithromycine de 500 mg, 1 000 mg et 1 500 mg.

Population pédiatrique

Suite à l'évaluation des études menées chez l'enfant, l'utilisation de l'azithromycine n'est pas recommandée pour le traitement du paludisme, que ce soit en monothérapie ou en association avec des médicaments à base de chloroquine ou d'artémisinine, car la non-infériorité aux médicaments antipaludiques recommandés dans le traitement du paludisme non compliqué n'a pas été établie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption – distribution

L'azithromycine est rapidement absorbée après administration orale.
Le pic plasmatique est atteint en 2 à 3 heures.

Les études cinétiques ont mis en évidence des taux tissulaires d'azithromycine très supérieurs aux taux plasmatiques (pouvant atteindre 50 fois la concentration plasmatique maximale) reflétant la forte affinité tissulaire de la molécule. Il en ressort également que l'exposition globale à 1,5 g d'azithromycine administrée sur 3 jours ou sur 5 jours est similaire.
La demi-vie terminale d'élimination plasmatique, fidèle reflet de la demi-vie de déplétion tissulaire, est de 2 à 4 jours.

L'azithromycine est largement distribuée dans l'organisme : après prise unique de 500 mg, les concentrations observées dans les tissus cibles dépassent les CMI90 des germes les plus souvent en cause dans les infections pulmonaires, amygdaliennes ou prostatiques. Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).

Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme. Ces propriétés expliquent l'activité de l'azithromycine sur les bactéries intracellulaires.
Dans les infections expérimentales, en phase active de phagocytose, les quantités d'azithromycine relarguées sont plus importantes que lors de la phase quiescente. Chez l'animal, cela conduit à la présence de fortes concentrations d'azithromycine au site de l'infection.
La liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 20 %.

Elimination

L'azithromycine est retrouvée principalement sous forme inchangée dans la bile et les urines.
Le foie est la principale voie de bio-transformation de l'azithromycine, par N-déméthylation. La voie principale d'élimination est biliaire.
Il existe également une élimination urinaire mineure du produit. Lors d'un traitement d'une durée de 5 jours, le produit a pu être retrouvé dans les urines des 24 heures jusqu'à 3 semaines après la prise.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans les études de toxicité à doses répétées conduites chez le rat et le chien, une phospholipidose (accumulation de phospholipides intracellulaires) a été observée dans plusieurs tissus (rétine, foie, ganglion de la racine dorsale, vésicule biliaire, reins, plexus choroïde, rate, pancréas). Une phospholipidose a été observée à un degré similaire dans les tissus de rats et de chiens nouveau-nés. Cet effet était réversible après l'arrêt du traitement. La signification de ces résultats chez l'animal et chez l'homme est inconnue.

L'azithromycine ne s'est pas montrée génotoxique dans une batterie d'études appropriées. Les études de toxicité vis-à-vis des fonctions de reproduction n'ont pas mis en évidence d'effet délétère sur le développement embryo-fœtal chez la souris et le rat, et sur le développement post-natal chez le rat.

6. Données pharmaceutiques

6.1. Liste des excipients

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

36 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver dans un endroit frais et sec à une température ne dépassant pas 30°C. Protéger de la lumière et de l'humidité. Tenir tous les médicaments hors de portée des enfants.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Azithrin 250

Gélule de gélatine dure de taille "1" à tête blanche et corps blanc contenant une poudre de couleur blanche.
Boîte de 6 gélules.

Azithrin 500

Gélule de gélatine dure de taille "0", au corps blanc et à la tête bleu clair, contenant une poudre cristalline blanche.
Boîte de 3 gélules.

6.6. Précautions particulières d'élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7 - Fabricant

Baroque Pharmaceuticals Pvt. Ltd.
192/2 & 3, Sokhada- 388 620, Tal-Khambhat
Dist-Anand, Gujart

8 - Titulaire de l'AMM

Strides Pharma Science Limited
Bilekahalli, Bannerghatta Road, Bangalore-560076. India.
Tel : 91-80-66580600 - Fax : 91-80-66580606 : www.strides.com

9 - Date de mise à jour du texte

29/06/2023.

Dernière mise à jour de cette page

30/01/2024.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.



CONTACTEZ-NOUS

Adresse

Téléphone

CARTE DU SITE

Revue MAF

Revue OST

Actualités

Rubriques spécialités

Webinaires

Espaces labos

Site éditeur :

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !